L’expédition Walker est une tentative britannique, menée par l'amiral Hovenden Walker, d'attaquer la ville de Québec en 1711 lors de la Deuxième Guerre intercoloniale et dans le contexte de la guerre de Succession d'Espagne. Son échec est dû à une catastrophe maritime sur le fleuve Saint-Laurent le lorsque sept navires de transport et un de vivres se sont échoués près de l'île aux Œufs. Quelque 850 soldats se sont noyés dans cette catastrophe, qui était à l'époque l'une des pires catastrophes navales de l'histoire britannique.
Le gouvernement britannique était cependant en pleine crise et en août 1710, le gouvernement de Sidney Godolphin choit. La reine Anne le remplaça par Robert Harley, un opposant du duc de Marlborough, qui était aussi tombé en défaveur[2]. Harley voulait changer la stratégie militaire britannique en se concentrant sur la force de la marine, au désavantage de l'armée terrestre[3]. Il voulait aussi réduire l'influence encore existante du duc de Marlborough par une victoire militaire de sa propre initiative. C'est avec cet objectif qu'il planifia une expédition par la mer et par la terre dans le but de capturer Québec[4]; il tomba cependant malade et le gros de la planification a été fait par son secrétaire d'État, Henri St. John[5].
Le plan a suivi une proposition faite par Samuel Vetch en 1708, pour une expédition prévue pour 1709, dont la force principale était constituée d'une expédition navale transportant à la fois l'armée régulière et la milice provinciale. On confia le commandement de l'expédition au Contre-amiral de l'escadre blancheHovenden Walker qui bénéficiait de l'appui du brigadier John Hill(en) pour la force terrestre[6].
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(en) Brendan Simms, Three Victories and a Defeat : The Rise and Fall of the First British Empire, Londres, Penguin Books, , 802 p. (ISBN978-0-14-028984-8).