Ses chenilles peuvent provoquer d'importants dégâts aux feuillus.
Description
L'imago de taille modeste (30-40 mm), aux ailes blanches et au corps velu blanc à l'extrémité abdominale brune, porte des antennes pectinées aussi longues que la partie blanche du corps.
Les chenilles, longues au maximum de 32 mm, de couleur gris noirâtre, munies de deux lignes dorsales orangées discontinues et de deux lignes latérales blanches, ont la tête noir luisant, portent des poils urticants brun gris, et leur contact à mains nues est fortement déconseillé. En cas de pullulation, les poils présents dans l'air à leur voisinage peuvent même être responsables de troubles respiratoires chez les personnes sensibles.
Groupe de chenilles sur leur nid
Chenille, sud de la France
Chenille, sud de la France
Espèce proche
Le cul-doré ou le cul-jaune ou la queue d'or, Euproctis similis (Fuessly, 1775) qui est placé dans le sous-genre Euproctis (Sphrageidus).
Répartition et habitat
Originaires de la partie tempérée ou méridionale de l'Europe (le mode d'hibernation les rend sensibles aux hivers trop rigoureux), ces papillons ont gagné l'Amérique du Nord au XIXe siècle.
On les trouve partout en France jusqu'à une altitude de 1 000 m environ.
Biologie
Cycle de vie
Chez cette espèce univoltine, les œufs nombreux, protégés par des poils abdominaux urticants du papillon femelle, sont pondus en août sur les rameaux des plantes nourricières. L'éclosion a lieu environ trois semaines plus tard. La vie des chenilles s'étend jusqu'en mai ; les jeunes chenilles hibernent par colonies nombreuses dans des nids de soie, qui les protègent des intempéries. Au printemps, elles recommencent à s'alimenter et construisent plusieurs nids successifs, obligées de se déplacer pour trouver de la nourriture en abondance. Arrivées au terme de leur croissance, elles se dispersent et forment des chrysalides en juin dans le feuillage[1].
Susceptibles de proliférations explosives, les chenilles grégaires sont alors responsables de dégâts importants dans les forêts de feuillus, les haies buissonnantes et surtout dans les vergers.
Notes et références
↑ a et bD.J. Carter et B. Hargreaves, Guide des chenilles d'Europe : les chenilles de plus de 500 espèces de papillons sur 165 plantes hôtes, Paris, Delachaux et Niestlé, , 311 p. (ISBN978-2-603-01444-8), p. 227
↑Alphonse Du Breuil, Manuel d'arboriculture des ingénieurs : plantations d'alignement, forestières et d'ornement, boisement des dunes, des talus, haies vives des parcelles excédantes des chemins de fer, Paris, Garnier frères, Victor Masson, , 2e éd. (1re éd. 1860), 226 p. (BNF30361390, lire en ligne), p. 213.