Fille de Pierre Poujade et Eugénie Broudou[1], Jeanne Eugénie Poujade naît en 1814 à Port-Louis[2], un an après son frère Eugène, futur diplomate et écrivain[3],[4]. En 1834, elle épouse le comte Charles Antoine Pierre Octave Sornay[5], puis après le décès de celui-ci, se remarie en 1858 avec Pierre Antoine Delafond, lieutenant de vaisseau[6],[7],[Note 1].
Eugénie Poujade se fait connaître en 1862 par un volume de poésies, Maurice et France, puis publie deux ans plus tard Contes de ma tante Joséphine. Le paraît le premier numéro du journal La Parisienne, dont elle est la directrice[8]. Dans Le Monde illustré, La Parisienne est présenté comme l'organe de la Société du Lierre, qu'Eugénie Poujade vient de fonder : ce cercle littéraire, « provisoirement [composé] de vingt membres, se réunissant une fois par semaine, portant constamment sur eux une feuille de lierre, munis d'un signe de ralliement convenu, et jurant obéissance à des statuts compliqués », est ouvert aux femmes[9],[10].
Eugénie Poujade publie quelques poèmes et chansons jusqu'à la fin des années 1860.
Souffrance et rêverie !Paroles de Mme la comtesse E. de Sornay, musique de A.-P.-L. de Folly, Paris : S. St Etienne, [1855]
Maurice et France, Toulon : impr. de H. Vincent, 1862
Contes de ma tante Joséphine, E. Maillet, 1864
Essai sur les mœurs et le progrès au XIXe siècle, à propos du Maudit, de l'abbé ***, Paris, Dentu, 1864, In-8 °
Société du Lierre. Statuts et discours de fondation prononcé au banquet de la société par Mme Eugénie Poujade, fondatrice-présidente, 1865
La Parisienne : journal littéraire, artistique et critique, 1865-1867
Nostalgie, poésie dite au concert de la Parisienne... , Paris : impr. de Poupart-Davil, 1866 [2]
Nos poètes en habits noirs. Réfutation, Paris : impr. de A. Marc, 1867
Les Parfums de la vie, la poésie..., Paris : impr. de Alcan-Lévy, 1868
Pauvre hirondelle, romance, paroles de Eugénie Poujade. Paris : G. Hartmann, [1869]
Bibliographie
Ferdinand Nathanaël Staaff, La Littérature française depuis la formation de la langue à nos jours, Paris, Didier et Ch. Delagrave, 1877
Notes et références
Notes
↑Selon les sources, son nom est Delafont, Delafond, de Lafond ou Lafond (Raymond-Léon Bernex, Note pour servir à l'histoire des navires à vapeur combinées, 1954 [1])
Références
↑ a et bActe de décès no 319 du 21 mai 1881, Boulogne-Billancourt, Archives des Hauts-de-Seine