En 1903, il part visiter Florence puis Rome, et se rend à Munich, où il s'inscrit dans l'école privée dirigée par le peintre slovène Anton Ažbe. Il n'y reste pas très longtemps, préférant revenir à Paris l'année suivante[2].
En 1904, il fait ses débuts au Salon d'automne et deux ans plus tard, il est pris comme juré au comité du dessin de ce salon. En 1906-1907, il effectue plusieurs séjours en Bretagne, dont à Pont-l’Abbé.
En février 1912, il est recruté par Henri Le Fauconnier comme enseignant à l'Académie de la Palette. L'année suivante, il fait partie des peintres qui exposent à l'Armory Show (New York). Il épouse la Polonaise Hedwige Kohn (Jadwiga Kon, 1885-1943) ; le couple aura un fils.
Entre 1914 et 1916, il réside dans le sud de la France (Nice, Saint-Paul-de-Vence, et visite Lausanne. Puis il retourne en Pologne, s'installer dans la ville de son épouse, Częstochowa. En 1917, à Cracovie, il fait partie des premiers membres du groupe des « Formistes », où se croisent des plasticiens et des scénographes, très marqués par l'expressionnisme, et où domine la personnalité de Tytus Czyżewski[4]. En 1921, il co-fonde la groupe « Rythme » (Rytm) à Varsovie[2]. En 1922, il quitte la Pologne pour l'Allemagne, visite Berlin et Bonn, et reçoit la commande de décorer la villa de l'architecte Fritz August Breuhaus, travail remarqué par la revue Deutsche Kunst und Dekoration.
Jadwiga ouvrit la Galerie Zak en 1928 au 16 rue de l'Abbaye[6] ; on y vit des expositions solos de Vassily Kandinsky, Marc Chagall, Amedeo Modigliani et Jules Pascin. Elle y organisa la première exposition des Kapistes (Kapiści), groupe de peintres polonais « coloristes » actif au début des années 1930. Jadwiga et son fils sont déportés à Auschwitz où ils meurent en 1944. Leur exécuteur testamentaire, Wladimir Raykis, rouvre la galerie en 1946.
Œuvre
Ses œuvres se caractérisent par une composition rythmique, une modélisation douce et claire. L'art de Zak est extrêmement poétique, évoquant une atmosphère de mélancolie, de tristesse et d'incertitude[2].
Collections publiques
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Tête d'homme, huile sur toile, 41 x 33 cm, 1906[9].
Une peinture spoliée
Le Mendiant, une œuvre peinte par Zak et conservée depuis plusieurs décennies au musée des beaux-arts d'Eïn-Harod en Israël s'est avérée, en 2014, avoir été volée par les nazis durant l'Occupation en France. En étudiant l'envers du tableau, des chercheurs y ont découvert l'estampille du Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg. À ce jour, le musée, qui l'avait acquis dans les années 1950, s'est déclaré, en dépit d'efforts, incapable de retrouver l'identité du propriétaire d'origine[10].
↑(en) « Israeli museum hopes to solve mystery of looted painting », par Peter Beaumont, in: The Guardian, Londres, 16 décembre 2015 — article en ligne.
Annexes
Bibliographie
Nieszawer et Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, (Denoël, 2000 - Somogy, 2015) Les étoiles éditions, 2020, p. 418-420.