Après des études de droit, Eugène Demolder s'inscrit au Barreau de Bruxelles. En 1895, il épouse Claire Rops, fille de Félicien Rops. Il est nommé juge de paix en 1897. Il meurt à Essonnes, dans l'ancienne demeure de son beau-père.
Fin de vie
Journal de Paul Léautaud au 22 novembre 1928 (c'est Alfred Vallette qui parle) : « Demolder avait écrit de très beaux livres : La route d’Émeraude, Le Jardinier de la Pompadour. Il voulait écrire un livre sur le Directoire. Il avait mis deux ans à se documenter. Et vous savez, sérieusement. Demolder ne faisait pas les choses à la légère. Il fallait que ce fût parfait. Tout à coup, malade, presque gâteux. Il se remet à peu près, mais si diminué, qu’il ne pouvait plus écrire que de toutes petites choses, vingt lignes, trente lignes. Plus, cela flanchait, la tête n’y était plus. Et le pire, c’est qu’il s’en rendait compte. Il savait que c’était fini. Plus moyen d’écrire un livre, ce livre en vue duquel il avait tant travaillé. Alors, de temps en temps, il relisait son cahier de notes. Voilà ce que je trouve vraiment triste : un homme de talent, devenu incapable d’écrire, et s’en rendant parfaitement compte. »
(en) Jethro Bithell, Contemporary Belgian literature, Londres, T. Fisher Unwin Ltd., , 384 p. (lire en ligne), chap. IX (« Eugène Demolder »), p. 264-278.
Georges Ramaekers, Eugène Demolders, Bruxelles, Société belge de librairie, coll. « Diamant », , 48 p. (lire en ligne).