Esprit-Aimé Libour

Esprit-Aimé Libour
Autoportrait (1827), Musée des Beaux-Arts de Laval
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Enfant

Esprit-Aimé Libour, né le à Laval[1] et mort le à Paris[2], est un peintre français.

Biographie

Esprit-Aimé Libour est le fils de Jean Paul Libour, inspecteur du roi des manufactures du département des évêchés de Bretagne, puis inspecteur des manufactures de Dijon[3] et de Marie-Catherine-Uranie Chevalier, tous deux originaires de Chartres et mariés à Saint-Piat en 1781[4]. La famille Libour se réfugie à Paris pendant la Révolution française.

Après des études classiques, Esprit-Aimé Libour se spécialise dans la peinture et entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier de Jean-Baptiste Regnault. Il obtient plusieurs médailles à l'école de l'an XII à 1814. Il obtient ainsi le un accessit de l'Académie des Beaux-Arts en compagnie de François Rude — dont il est l'ami intime — au concours Caylus, dont le thème était La Douleur morale. Rude réalisera un buste d'Esprit-Aimé Libour, ainsi que de sa mère.

Élève de Jacques-Louis David, Jean-Baptiste Regnault et Antoine-Jean Gros, il expose au Salon de 1808 à 1844.

Il est chargé de la restauration d'une partie des tableaux de la galerie de Diane au château des Tuileries en collaboration de Merry-Joseph Blondel et d'Abel de Pujol. Il donne des leçons particulières dans les pensionnats.

L'autoportrait de Libour, daté de 1827, a été offert par sa fille et son gendre au musée de Laval en 1890.

Famille et descendance

Esprit-Aimé Libour a un frère et trois sœurs :

  • Abraham François Libour, graveur, domicilié à Paris au 79, division des gardes françaises, époux d'Eulalie Félicité Victoire Vallet.
  • Jeanne Louise Libour, épouse de Louis Paul Abeille, domicilié à Paris au 26, rue Vivienne ;
  • Louise Libour, épouse de Jean Baptiste Chauvin, domiciliée à Chartres, place Marceau ;
  • Reine Élisabeth Geneviève Libour, domiciliée à Chartres au 8, rue des épars, célibataire, morte à Chartres le [5].

Esprit-Aimé Libour a épousé Adèle-Madeleine Mairet, née à Paris, morte en 1881.

Il a deux enfants, un fils et une fille : Uranie Alphonsine Colin-Libour (1833-1916), élève de François Rude, François Bonvin et Charles Müller, présente dans le Catalogue de l'Exposition universelle de 1889 pour son tableau La Charité. Son tableau L'Abandonnée a été achetée par le musée de Picardie d'Amiens.

Œuvres

  • Un mamelouck mourant de fatigue dans le désert, Salon de 1806[6].
  • Fureur jalouse d'un Arabe, Salon de 1808
  • La Mort d'Abel, Salon de 1810
  • Vénus sortant des eaux, Salon de 1812
  • Philoctète abandonné, Salon de 1822
  • Céphale et Procris, Salon de 1827.

Il réalise le portrait du général Lecourbe pour le musée de l'Histoire de France de Versailles, et Jésus-Christ au jardin des Oliviers, commandé par l'État pour la cathédrale de Chartres.

Il a aussi réalisé de nombreux portraits, dont celui de Pierre Dufournel, médecin âgé de 119 ans.[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. Paroisse de la Trinité. Il est né dans une maison de la place Hardy-de-Lévaré. Registre de son acte de baptême : cote 4E 148/42, consultable en ligne[réf. nécessaire], image 166/294.
  2. Quai de la Mégisserie.
  3. Lors de son mariage en 1781, il réside à Morlaix, il est nommé à Laval à partir du . Son métier consiste à prévenir et contrôler les fraudes dans la fabrication et le commerce des toiles. Avant la naissance de son fils, il est nommé à Dijon.
  4. Acte de mariage de maître Jean Paul Libour, originaire de Chartres, inspecteur du roi des manufactures au département des évêchés de Bretagne, de fait résident à Morlaix, fils de défunts Jean Libour et Marie Suzanne Girard, négociants à Chartres, avec Marie Catherine Uranie Chevalier, fille de défunts François Mathurin Chevalier et de Marie Jeanne Bonnet, bourgeois de Chartres, le à Saint-Piat. Cote 3 E 357/005, consultable en ligne sur le site des Archives départementales d'Eure-et-Loir (image 209/349).
  5. Inventaire après le décès de Reine Elisabeth Geneviève Libour, établi par maître Bresdin, notaire à Chartres, le . Archives départementales d'Eure-et-Loir, cote 2E2 283.
  6. Acheté par le Dominique Vivant Denon pour sa collection particulière, puis passé dans la famille Guizot.

Annexes

Bibliographie

  • Bulletin de la Commission Archéologique de la Mayenne, 1888, p. 117.
  • Bulletin de la Commission Archéologique de la Mayenne, 1890, p. 300-319.
  • F. Cornée, Esprit-Aimé Libour, peintre, né à Laval, L. Moreau éditeur, 1890.

Liens externes