Lauréat, en 1906, d'une bourse de voyage à l'Exposition coloniale de Marseille, Ernest Marché décide de partir en Algérie, où il passe l'hiver 1907, voyage qui le confrontera avec succès aux lumières et paysages algériens. Après son retour, il participe en 1908 à la fondation de la Société coloniale des artistes français aux côtés de Dumoulin. Cette même année, il décore avec Georges Jules Moteley et Henry Grosjean deux groupes scolaires du 8e arrondissement de Paris de paysages des provinces françaises.
Entretemps, en 1911, la Ville de Nemours, sa ville natale où il s'était engagé dès 1901 pour la sauvegarde et la restauration du château, l'avait nommé conservateur du Château-Musée de la ville, fonction qu'il exerce jusqu'à sa mort, en 1932[6],[8].
À l'occasion du 80e anniversaire de sa mort, le Château-Musée de Nemours lui rend hommage en lui consacrant l'exposition Ernest Marché (1864-1932), des bords du Loing aux oasis algériens ( au ).
1931 : La vieille ville,Sur les vieux fossés[11] ;
Expositions
1900 : Le Tour du monde (participation), peinture panoramique circulaire, œuvre collective conçue par Louis Dumoulin pour l'exposition universelle de Paris de 1900 ;
1910 : La Baie de Rio de Janeiro (participation), peinture panoramique circulaire, œuvre collective conçue par Louis Dumoulin pour l'exposition universelle de Bruxelles de 1910
1914-1916 : Le Panthéon de la guerre (en), (participation), peinture panoramique circulaire, œuvre collective supervisée par Pierre Carrier-Belleuse et Auguste François-Marie Gorguet, exposée de 1900 à 1927 à Paris dans un panorama spécialement édifié près de l'hôtel des Invalides et démoli en 1960. La peinture est vendue à des amateurs américains en 1927, remaniée et présentée à l'exposition universelle de 1933 (Century of Progress) de Chicago puis découpée. Des fragments sont exposés au Liberty Memorial, Kansas City, Missouri, Etats-Unis.
Après le décès de l'artiste en 1932, son épouse Suzanne hérite de la totalité du fonds d'atelier de l'artiste. Cet ensemble (dessins, huiles sur toile, huiles sur bois, plaques de verre, documentations, archives, etc.) intégrera les collections du Château-Musée suite au legs de Suzanne au début des années 1960.
Champs de graminées, 1890, pastel sur papier, 33 x 35 cm. Inv. 2012.0.44.
↑Le panorama animé Le Tour du Monde occupe le 2e étage de ce palais qui abrite au rez-de-chaussée une autre peinture panoramique figurant les côtes sauvages de la Méditerranée et au 1er étage des dioramas des grandes villes du monde (Cf. Ed. Gelbay (ill.). Le Clou de l’Exposition de 1900. Tour du Monde. Panorama animé, affiche, imprimerie Gaillard, Paris, 1900, reproduite dans le catalogue d'exposition-vente Guide dans les Expositions universelles de Paris : 1855-1900, Sur le fil de Paris, Paris, 2017).
↑ a et b« La vie et l'œuvre d'Ernest Marché : Gloire et rêves d'un enfant de Nemours de l'entre-deux siècles » dans Nemours-Château-Musée, Ernest Marché (1864-1932), des bords du Loing aux oasis algériens, brochure publiée à l'occasion de l'exposition programmée du 17 novembre 2012 au 19 mai 2013 dans le cadre du 80e anniversaire de sa disparition (en ligne) sur le site fr.calameo.com.
↑Anne Henriette Auffret, « Du décor au dispositif patriotique : la panorama du Panthéon de la guerre de Pierre Carrier-Belleuse et Auguste Gorguet (1914-1918) » dans ‘’Le Panorama, un art trompeur’’, Septentrion Presses Universitaires, 2019 (en ligne), pp. 85-100.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants exposés au palais des Champs-Élysées le , Paul Dupont, Paris, 1896 (en ligne), p. 117.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants exposés au Grand Palais des Champs-Élysées, Paris, 1908, p. 111.
↑Société des artistes français, Le Salon 1931 : 144e exposition officielle des beaux-arts, Grand-Palais des Champs-Élysées, Georges Lang, Paris, 1931, p. 77