Epsilon Virginis

Epsilon Virginis
Vindemiatrix
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 13h 02m 10,6s
Déclinaison +10° 57′ 33″
Constellation Vierge
Magnitude apparente 2,85

Localisation dans la constellation : Vierge

(Voir situation dans la constellation : Vierge)
Caractéristiques
Type spectral G8IIIab
Astrométrie
Distance 109,6 ± 0,5 al
(33,6 ± 0,15 pc)

Désignations

Vindemiatrix, Vindemiator, Almuredin, Provindemiator, Protrigetrix, Protrygetor, Alaraph, ε Vir, 47 Vir, HR 4932, HD 113226, BD+11°2529, FK5 488, HIP 63608, SAO 100384, GC 17687, LTT 13759, NSV 6064, CCDM 13022 +1057A[1]

Epsilon Virginis ou Epsilon de la Vierge (ε Virginis / ε Vir) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation de la Vierge.

Nomenclature

Vindemiatrix est le nom retenu pour ε Virginis / ε Vir par l'Union astronomique internationale (UAI) )[2]. C’est une variante du latin Vindemiator, calque du grec Ρροτρυγητήρ, « l’Annonciatrice des vendanges », attesté chez Euctémon, du fait que son lever héliaque annonçait le temps des vendanges[3]. La mythologie, et notamment Ovide, l'associe à la figure d'Ampélos, en grec ancien Ἄμπελος, « vigne ». Mais ce nom n'apparaît qu'à la Renaissance, notamment dans l'Uranometria de Johann Bayer [4].

En effet cette étoile est connue depuis les traductions du XIIe siècle et notamment Platon de Tivoli (1138)[5], comme Almuredin alcaft. Ce nom est, dans le ciel des astronomes arabes ayant hérité de Ptolémée, المتقدم القطاف al-Mutaqaddim li-l-Qaṭāf, lui-même calque du grec Пροτρυγητήρ, « Celle qui précède la Vendange ». Or, à peine apparu, le nom latin s’est dissocié en ses deux éléments, soit Almuredin et Alcaft ou ses différentes formes, notamment Alaraph. Tous ces noms, présents chez Johann Bayer, sont largement utilisés jusqu’au XIXe siècle et sont relevés par Richard Hinckley Allen[6],[7].

Propriétés

Vindemiatrix est une étoile géante jaune de magnitude apparente 2,85 et de type spectral G8 III située à environ 109,6 années-lumière (33,6 parsecs) de la Terre selon la méthode de mesure par parallaxe de la mission Hipparcos. D'environ 3 masses solaires, elle possède une luminosité égale à 83 fois celle du Soleil et une température de surface comprise entre 4990 et 5 086 kelvins.

Vindemiatrix est la 3e étoile la plus brillante de la Vierge et la 145e étoile la plus brillante du ciel. Née il y a une centaine de millions d'années, elle a épuisé sa réserve d'hydrogène transformée en hélium et brûle désormais cet hélium. De ce fait, elle doit augmenter sa température et sa pression centrale, ce qui a pour conséquence d'étendre son enveloppe externe, qui par contre-coup se refroidit : Vindemiatrix se transforme donc en géante rouge...

Notes et références

  1. (en) * eps Vir -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « « Star Names », sur le site « UAI ». »
  3. André Le Bœuffle, Les Noms latins d’astres et de constellations, éd. Paris : Les Belles Lettres, 1977, pp. 166-167.
  4. Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 27r.
  5. Il s’agit de la traduction, avec Abraham Bar Ḥiyyā et sous le titre Liber quadripariti, du Τετράβιβλος de Ptolémée à partir de la version arabe de Ḥunayn b. Išḥāq, voir Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 116.
  6. Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, pp. 470-471.
  7. Roland Laffitte, Héritages arabes..., op. cit., p. 116.
  • revue Science & Vie, , no 1132

Liens externes