Ensemble de torques de FenouilletEnsemble de cinq torques
L'ensemble de torques de Fenouillet exposé au musée Saint-Raymond de Toulouse est composé de cinq pièces d'orfèvrerie celtes datées du IIIe siècle av. J.-C., découvertes à la fin du XIXe siècle à Fenouillet (Haute-Garonne). HistoriqueÀ l'occasion du creusement du canal latéral à la Garonne, un ouvrier découvrit au lieu-dit Les Maouris à Fenouillet une urne en céramique contenant six torques et deux fils d'or, placée dans une fosse circulaire comblée de sable et recouverte d'argile. Alerté de la découverte, G. Belhomme, membre de la Société archéologique du Midi de la France et chargé de surveiller les travaux du canal, fut mandaté pour les restituer à l'État, propriétaire du terrain. L'ouvrier rendit les deux fils, un torque torsadé (Inv. 25047) et en cassa un autre (Inv. 25045) afin d'obtenir le nombre de fragments correspondants. Mais la supercherie fut découverte et il dut remettre l'ensemble complet. Le musée Saint-Raymond achète les cinq torques en 1841. Ils sont aujourd'hui exposés au second étage du musée dans la section consacrée à Tolosa en Narbonnaise (Inv. 25045 à 25049). DescriptionLes torques en or ont été réalisés par moulage à la fonte à la cire perdue et présentent des traces d'oxydation rouge. L'un est de forme tubulaire à double fermoir et les 4 autres sont pénannulaires à manchons tampons et fermoir. Ils portent un décor de fleurs, écrasé, festonné ou cranté ou de fils torsadés. Des soudures à l'alliage cuivré témoignent de restaurations modernes. Leur poids varie entre 70 et 250 grammes environ et leur diamètre va de 11 à 14 cm. L'or utilisé pour la réalisation de ces bijoux a probablement une origine locale car on sait que l'existence de gisements aurifères est certaine sur les territoires occupés par les Volques Tectosages entre les Cévennes et les Pyrénées[1].
UtilisationÀ partir de l'âge du fer, les torques sont généralement portés par les princes et les guerriers gaulois pour impressionner les soldats romains, comme le décrit Polybe dans ses Histoires au IIe siècle[2] :
Les torques étaient généralement déposés dans des sanctuaires afin de placer les guerriers sous la protection des dieux avant le départ au combat. Ils étaient ensuite placés dans un dépôt funéraire ou votif en offrande à une divinité chthonienne[3]. Les deux torques cassés l'auraient été volontairement lors d'un sacrifice. Plusieurs trésors gaulois ont été retrouvés à proximité d'une source ou d'un point d'eau, comme celui de Fenouillet découvert dans une zone marécageuse, et témoignent de la croyance celte que les éléments liquides constituaient des passages vers les divinités chthoniennes[4]. Ces bijoux attestent de la présence des Volques Tectosages dans la région toulousaine au IIIe siècle avant notre ère[5]. Notes et références
Expositions
Bibliographie
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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