1442 : reconstruction de la porte du Rivage et création d'un boulevard devant la porte ;
1495 : reconstruction de la porte du Carnier.
Les fortifications modernes (1521-1645)
Le XVIe siècle
Charles Quint est crédité de la création des bastions de la Vielle Porte, de la Porte Neuve, des Récollets ainsi que de la reconstruction du boulevards du Rivage[1], en 1521, par l'intermédiaire de deux nobles il fait lever le plan de la ville par un peintre de Douai, Jehan [Jean] le Franc pour en connaître les détails et points faibles et fait réaliser des travaux sur l'enceinte l'année suivante.
Sur le front nord deux bastions sont ajoutés à chaque saillant formé par la courtine :
sur le saillant de la courtine à l'est, le bastion de la Vieille Porte (2), en référence à la porte Carnier qu'il jouxte, est construit en 1536[3],[4], il s'agit d'un bastion à flancs brisés. Sur son flanc gauche, la courtine décrit un rentrant dans le corps de la place probablement du fait de la présence de la porte du Carnier (la nouvelle porte ou Porte neuve n'étant commencée qu'en 1588).
à l'ouest, le bastion de la Porte Neuve (3) est commencé en 1540[6], c'est également un bastion à flancs brisés. La présence de casemates et de poternes dans les flancs de ces deux bastions est probable dès leur construction[7], par ailleurs sur une gravure du XVIe siècle, le bastion de la porte Neuve semble posséder sur ses faces et ses flancs des embrasures similaires à celles du bastion de Rœulx à Arras construit à la même époque.
En 1588, des terrains sont achetés pour construire la Porte Neuve ou porte d'Aire-sur-la-Lys remplaçant la porte du Carnier, cette nouvelle porte est située sur la courtine entre les deux bastions au bout de la rue de la Porte Neuve (actuelle rue Curie).
Au sud, un bastion est construit devant la tour des Récollets (sa construction étant attestée avant 1553[8]), également à flancs brisés, il comporte probablement dès sa construction comme les deux bastions au nord des casemates et poternes dans ses flancs[9]. La tour des Récollets est probablement démolie pour laisser place au nouvel ouvrage ou englobée dans ce dernier.
Le boulevard et la porte du Rivage sont reconstruits vers 1556-1558 (la date de 1588 est apposée sur la porte).
Les ouvrages extérieurs
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L'époque française (1645-1867)
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Déclassement et vestiges
La place est déclassée par décret le , les remparts sont par la suite démantelé. Il ne reste actuellement qu'une partie du boulevard Saint-Pry et la tour Saint-Ignace.
↑Béghin 1873, p. 208, il évoque également la construction d'un bastion de la porte d'Arras mais aucun ouvrage hormis le boulevard n'existe à cet endroit par ailleurs Édouard Cornet en 1892 ne fait aucune mention d'une modification de cet ouvrage.
↑Registre de la Chambre des comptes de Lille : « à la ville de Béthune, afin de rebâtir le pont et une partie des fortifications de la porte du Carnier, qui viennent de s'effondrer, en entrainant, dans leur chûte, une portion du bastion élevé en 1536 par Charles-Quint »[2]
↑Les noms des deux bastions de la vielle porte et de la porte neuve sont probablement ultérieurs, les terrains pour construire la « porte neuve » devant remplacer la porte Carnier n'étant achetés qu'en 1588.
↑Édouard Cornet dit à propos de la tour du Colombier située entre la porte du Marais et la porte du Carnier : « En 1540, Charles Longespée, commis à la conduite des ouvrages de la ville d'Aire, vint à Béthune pour y donner son avis touchant la construction du boulevard de cette tour. »[5].
↑La présence de casemates est attestée pour le flanc gauche du bastion de la Porte Neuve sur une gravure du XVIe siècle et pour les deux bastions sur le plan de Béthune de 1693. Eugène Constant Béghin sur un plan de 1867 atteste la présence de poternes dans les deux flancs du bastion de la Porte Neuve et dans le flanc droit du bastion de la Vieille Porte.
↑Eugène Constant Béghin atteste la présence de ces poternes sur son plan de 1867.
↑Le type retenu est celui correspondant aux définitions communément admises, il est fréquent dans les ouvrages du XIXe siècle sur Béthune de voir les tours et boulevards qualifiés de bastion.
Bibliographie
Monographies
Eugène Constant Béghin, Histoire de la ville de Béthune, Douai, Robaut, Dutilleux, successeur, , 250 p. (lire en ligne)
Édouard Cornet, Histoire de Béthune, t. 1 : Faits historiques, Béthune, A. David, (lire en ligne)
Édouard Cornet, Histoire de Béthune, t. 2 : Institutions, communautés religieuses et monuments, Béthune, A. David, (lire en ligne)