H361 : Susceptible de nuire à la fertilité ou au fœtus (indiquer l'effet s'il est connu)(indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel P201 : Se procurer les instructions avant utilisation. P202 : Ne pas manipuler avant d’avoir lu et compris toutes les précautions de sécurité. P260 : Ne pas respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P263 : Éviter tout contact avec la substance au cours de la grossesse/pendant l’allaitement. P264 : Se laver … soigneusement après manipulation. P270 : Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit. P281 : Utiliser l’équipement de protection individuel requis. P308+P313 : En cas d’exposition prouvée ou suspectée : consulter un médecin. P405 : Garder sous clef. P501 : Éliminer le contenu/récipient dans …
L'empagliflozine est un inhibiteur sélectif du transporteur SGLT2 (de type gliflozine) et utilisé dans le traitement du diabète de type 2.
Mode d'action
En tant qu'inhibiteur sélectif du transporteur SGLT2, il augmente l'excrétion urinaire du glucose expliquant son action dans le diabète.
Il augmente également la natriurèse sans jouer sur la kaliémie, ce qui explique une partie de son action dans l'insuffisance cardiaque. Cela ne suffit pas, cependant, à expliquer seul l'effet bénéfique dans l'insuffisance cardiaque à fonction systolique diminuée. D'autres mécanismes sont proposés : réduction de l'inflammation en diminuant l'activité du l'inflammasome par l'intermédiaire du NLRP3[3] ou action sur certains canaux sodiques cardiaques[4].
Il semble ainsi diminuer le risque de complications cardiovasculaires[10] (notamment par rapport à la sitagliptine, avec une fréquence moindre d'hospitalisation pour une insuffisance cardiaque[11]) ou rénale[12] et le mortalité chez le diabétique[10]. L'une des raisons de ces résultats consiste en l'augmentation de la natriurèse, sans effet sur la kaliémie[13]. Le bénéfice persiste si la fraction d'éjection n'est pas trop altérée (supérieure à 40 %)[14]. Il permet également, chez ces patients, un ralentissement de la dégradation de la fonction rénale, et, chez ceux à fraction d'éjection basse, une diminution du risque de complications rénales[15].
Chez l'insuffisant cardiaque avec fraction d'éjection basse, non diabétique, il améliore les symptômes et la qualité de vie[16] et diminue le risque de mortalité et de réhospitalisation pour insuffiance cardiaque[17]. La place de cette molécule reste discutée, en particulier parce que les patients, dans ces études, ne sont, le plus souvent, pas traités de manière optimale (faible taux de prescription de l'association sacubitril–valsartan)[18].
Il permet une diminution du taux sanguin d'acide urique, ainsi que des complications en rapport avec une hyperuricémie[19].
Effets indésirables
L'effet indésirable le plus fréquent est la survenue d'une infection urinaire, voire mycosique, chez la femme[20].
Cette molécule comme les autres inhibiteurs de la SGLT2 exposerait les patients à un risque augmenté d’amputation des membres inférieurs[21].
Situation administrative en France
L'empagliflozine bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché par l'agence européenne du médicament, AMM avalisée par l'agence du médicament française (ANSM) le sous le nom de spécialité de Jardiance dosée à 10 et 25 mg[22]. La commission de transparence de la Haute autorité de santé a rendu deux avis successifs n'accordant aucune amélioration du service rendu à ces spécialités[23]. En conséquence elles ne sont pas remboursées par l'Assurance maladie, et le laboratoire Boehringer Ingelheim, titulaire de l'AMM ne l'a pas mis à disposition des malades français. Curieusement la dapagliflozine (spécialité FORXIGA des laboratoires Astra-Zeneca) est remboursée par l'assurance-maladie à 30 % alors que ces deux molécules font partie de la même classe pharmacothérapeutique des inhibiteurs des SGLT2[24].