Else Lasker-SchülerElse Lasker-Schüler Else Lasker-Schüler jeune femme. L'alliance à sa main droite, et la rose dans l'autre sont autant de signes laissant penser que cette photo a été prise peu de temps après son mariage avec Berthold Lasker
Prononciation Else Lasker-Schüler (née Elisabeth Schüler le à Elberfeld, aujourd'hui Wuppertal, et morte le à Jérusalem) est une poétesse et dessinatrice juive allemande. Elle est l'une des représentantes de l'avant-garde du modernisme et de l'expressionnisme. BiographieEnfance et jeunesseElisabeth Schüler naît, le , à Elberfeld, un quartier de la ville actuelle de Wuppertal. Elle est la plus jeune des six enfants de Jeanette Schüler (née Kissing) et d'Aaron Schüler, un banquier juif. Elle grandit dans le quartier de Brill à Wuppertal. Sa mère est une figure centrale de son œuvre poétique, et son père sert de modèle au personnage principal de sa pièce de théâtre Die Wupper. Elle est considérée comme l'enfant prodige de sa famille durant toute son enfance, puisqu'elle sait déjà lire et écrire dès l'âge de quatre ans. En 1880, elle entre au Lyceum West an der Aue. Alors qu'elle a 13 ans, Paul, son frère préféré, meurt. Sa mère, en 1890, puis son père en 1897, meurent. Évoquant la mort de sa mère, Schüler parle d'une « expulsion du paradis ». MariagesAprès avoir abandonné ses études à l'école pour suivre des cours privés au domicile de ses parents, elle se marie en 1894 au docteur Jonathan Bertold Lasker, l'un des frères aînés du champion du monde d'échecs et mathématicien Emanuel Lasker, et déménage à Berlin. Elle y travaille dans le cadre de sa formation de dessinatrice. Son fils Paul naît le ; c'est également l'année de publication de ses premiers poèmes. En 1902 suit la publication de Styx. Le , Schüler divorce de son mari Berthold Lasker, pour épouser le suivant l'écrivain Georg Lewin, également connu sous le pseudonyme Herwarth Walden, et qui lui donne le prénom d'Else. Deuxième divorceElse Lasker-Schüler divorce d'avec Herwarth Walden en 1910. Ne disposant pas de revenus propres, elle vit alors grâce au soutien financier de ses amis, notamment Karl Kraus ou le philanthrope suisse Sylvain Guggenheim[1]. En 1912, elle rencontre Gottfried Benn, il en résulte une amitié intense, qui se manifeste dans son œuvre littéraire par un grand nombre de poèmes d'amour dédiés à Gottfried Benn. En 1927, la mort de son fils plonge Lasker-Schüler dans une profonde crise. Émigration et exilBien que la poétesse ait été récompensée en 1932 par le prix Kleist, elle émigre, le , vers Zurich, devant la menace que représente la montée du national-socialisme pour sa vie, et tombe malgré tout sous l'interdiction de travailler là-bas. La police communale et cantonale des étrangers n'autorise que des séjours de courte durée, ce qui entraîne d'incessants changements de lieu de vie[2]. Elle entreprend deux voyages depuis Zurich vers la Palestine en 1934 et 1937. En 1938, elle perd la nationalité allemande et devient apatride[3]. En 1939, elle voyage pour la troisième fois en Palestine. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale l'empêche de revenir en Suisse. En outre, les autorités suisses lui refusent un visa de retour. Elle tombe gravement malade en 1944 et à la suite d'une attaque cardiaque le , Else Lasker-Schüler meurt le . Elle est enterrée au cimetière juif du mont des Oliviers à Jérusalem. Werner Kraft inscrit dans son journal intime à cette date du , le début du poème Gebet de Lasker-Schüler. La sculpture Ange pour Jérusalem d'Horst Meister, dans la forêt d'Aminadav à côté du mémorial Kennedy, est accompagnée de ces mêmes vers. PublicationsElse Lasker-Schüler a produit une importante œuvre poétique, trois pièces de théâtre, des lettres, de nombreux dessins. De son vivant, ses poèmes ont été publiés dans plusieurs revues, Der Sturm ou Die Fackel de Karl Kraus, et dans des volumes illustrés et présentés par elle-même, dont : Poésies
Théâtre
Œuvres en français
Adaptations de ses œuvresAu cinéma ou à la télévision
Bibliographie
Articles connexes
Références
Liens externes
|