EUFOR Tchad/RCA
EUFOR Tchad/RCA est une force opérationnelle multinationale dirigée par l'Union européenne au Tchad et en République centrafricaine, dont l'objectif est d'appliquer la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies no 1778 du . Sa mission s'est achevée en 2009 (l'OHQ du Mont-Valérien a fermé ses portes le tandis que la date de fin d'opération avec transition en faveur des Nations unies était effectuée au ). HistoriqueLa création de l'EUFOR Tchad/RCA de l'Union européenne a été décidée par le Conseil de l'Union via la décision 2007/677/PESC du , à la suite de la résolution 1778 du Conseil de sécurité des Nations unies[1]. L'accord définitif de mise en œuvre a été donné le lors du Conseil européen de Bruxelles pour le déploiement d'une force militaire européenne de 3 700 hommes au Tchad et en République centrafricaine (RCA), baptisée EUFOR Tchad/RCA[2]. Son déploiement a démarré (France, Irlande, Pologne, Italie, Pays-Bas, Suède, Autriche), hors militaires français déjà pré-positionnés (500 hommes au sein de l'opération permanente française au Tchad baptisée opération Épervier), et a été finalisé en , juste avant la saison des pluies. Cependant, le déploiement de l'Eufor Tchad/RCA a été retardé par la tentative échouée d'une colonne rebelle tchadienne réfugiée au Soudan de prendre le pouvoir au Tchad en [3]. Le , un soldat français de l'Eufor au Tchad / RCA, le sergent Polin, en reconnaissance près de la frontière soudanaise, est tué à la suite d'un accrochage avec les forces soudanaises. Le , le général Patrick Nash a déclaré la Capacité Opérationnelle Initiale (IOC) de l’opération EUFOR TCHAD-RCA, marquant le début effectif de la mission européenne[4],[3]. Le , le Congrès espagnol a autorisé le déploiement de 100 soldats pour la mission EUFOR Tchad/RCA[5]. Le , la mission EUFOR de l'UE a passé le relais à la MINURCAT[1]. Des bérets bleus des Nations unies ont remplacé les bérets des différentes nations participantes lors de la cérémonie, sur le camp des Étoiles, en présence notamment de Bernard Kouchner. Concrètement, la MINURCAT reste surtout composée de quelque 2 000 soldats européens en attendant l'arrivée de forces africaines et népalaises. ObjectifL'objectif principal de cette force est la sécurisation des camps de réfugiés dans les deux pays (estimés à 723 000 dont 241 000 Soudanais réfugiés au Tchad, 3 000 Soudanais réfugiés en RCA, 179 000 réfugiés tchadiens internes et 300 000 réfugiés centrafricains internes - seuls 20 000 de ces derniers, situés au Nord-Est du pays, seront sous protection de l'Eufor) et de la frontière entre la province soudanaise du Darfour et le Tchad et la RCA. L'Eufor doit par ailleurs assurer la protection du personnel et de l'infrastructure de l'ONU, notamment de la MINURCAT mais aussi de ses agences (HCR, PAM, OMS, PNUD), des ONG opérant dans les camps de réfugiés et faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans les deux pays et à destination du Darfour. CompositionSes troupes sont fournies par 23 pays membres de l'Union européenne dans le cadre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) :
Présence dans l'État-Major de force essentiellement
D'autres pays non membres de l'UE y participent également :
NB : les chiffres sont arrondis car les effectifs fournis ont bougé suivant les périodes (sources : EUFOR / Bruxelles2) L’EUFOR Tchad/RCA est placé sous le commandement du général irlandais Patrick Nash et son centre opérationnel (OHQ), état-major de niveau stratégique est situé au mont Valérien près de Paris. Il comprend 160 personnes venant de 18 États européens[9]. Son État-Major de force (FHQ) est armé par le PC de Force de l'état-major interarmées (EMIA-FE) de Creil, situé à Abéché sous le commandement du général de brigade français Jean-Philippe Ganascia[10]. CritiqueLe bilan de l'Eufor est critiqué par un rapport de l'International Crisis Group qui critique un déploiement convenant trop à la France et à Idriss Déby: « La genèse de cette opération, initialement refusée par le Président Déby d'accepter une véritable mission de maintien de la paix dotée d'un mandat politique a mené à de mauvais compromis sur tous les plans. (…) Alors que les soldats de l'Eufor luttaient avec un succès considérable contre les accusations de partialité liées à la présence en son sein d'un contingent français, le blocage de la France contre tout mandat politique a contribué au jeu politique du Président Déby, c'est-à-dire à l'utilisation du déploiement international comme une force de dissuasion psychologique contre une opposition armée et ses soutiens soudanais. (…) Grâce à l'Eufor, la France a donc activement contribué à renforcer Déby sans aider les Tchadiens à trouver une solution durable à leur crise. le processus politique, déjà insuffisant, a été pris en otage par le régime et, grâce à l'Eufor, Déby a renforcé son contrôle sur l'Est[11].» Références
ComplémentBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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