Henriette de Seiglières de Belleforière (1784-1802) était la fille de Louis Armand de Seiglières de Belleforière, marquis de Soyecourt-Feuquières, et de la princesse Wilhelmine de Nassau-Sarrebrück, et la petite-fille de Guillaume Henri II(nl), prince régnant de Nassau-Sarrebrück.
La princesse Wilhelmine de Nassau-Sarrebrück était la sœur de la princesse Anna Karoline (1751–1824), duchesse de Schleswig-Holstein-Glücksburg, qui vivait clouée dans son fauteuil au Château de Glücksburg, résidence dont elle avait l'usufruit. Veuve du duc Frédéric-Henri-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg en 1779, elle avait épousé en secondes noces (en 1782) Frédéric-Charles-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel, duc de Brunswick-Bevern, mort à son tour en 1809. Sans postérité de ses deux alliances, Anna Karoline avait pris sa petite-nièce Wilhelmine de Saint-Aulaire sous sa protection et désirait pour elle une belle alliance. Elle jeta son dévolu sur le célèbre homme politique français Decazes qui n’était alors que comte et pair de France, mais promis au plus bel avenir puisque principal favori du roi de France Louis XVIII. Elle sollicita donc son parent, Frédéric VI, roi de Danemark, pour qu’il confère au futur époux de sa petite-nièce et protégée le titre de « duc de Glücksbierg ».
L'hôtel de la légation française à Copenhague appartenait au comte Élie Decazes, du chef de sa femme, et c'était sur cet immeuble que le majorat qui devait accompagner le titre de duc avait été établi[7].
Liste chronologique des ducs Decazes et ducs de Glücksbierg
1912-1941 : Louis Jean Victor Sévère Decazes (1889-1941), 4e duc Decazes et 4e duc de Glücksbierg, fils du précédent, éleveur de chevaux renommé à son époque.
« Louis, etc. Voulant donner au comte Decazes un témoignage de la satisfaction que nous avons de ses services, du zèle et de la fidélité dont il nous a donné des preuves dans les occasions les plus difficiles, et aussi de son attachement à notre personne et à notre famille, Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : Art. Ier. Le comte Decazes, pair de France, ministre d'Etat, est nommé duc, pour jouir, lui et ses descendans, en ligne directe, de mâle en mâle, par ordre de primogéniture, des honneurs et prérogatives attachés à ce rang, à charge par lui de se conformer aux lois du royaume, et notamment aux dispositions de notre ordonnance du 10 août 1815. 2.2. Notre minisire secrétaire d'Etat au département des relations extérieures est chargé de l'exécution de la présente ordonnance. Donné au château des Tuileries, le 20e jour de février, de l'an de grâce 1820, et de notre règne le 26e. »
↑Édouard Ferdinand vicomte de la Bonninière Beaumont-Vassy, Les salons de Paris et la société parisienne sous Louis-Philippe Ier, F. Sartorius, , 384 p. (lire en ligne)