Droits LGBT au LibanLes personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) au Liban peuvent faire face à des difficultés légales que ne connaissent pas les résidents non-LGBT. Le Liban avait auparavant une réputation de tolérance en ce qui concerne l'homosexualité, mais cela a été réfuté par une recherche menée par l'Arab barometer en 2019, qui indique que seulement 6 % de la population libanaise accepte les homosexuels ; ce score est inférieur à celui de l'Algérie (26 %) et du Maroc (21 %). Néanmoins, les jeunes démontrent une tolérance un peu plus élevée que les personnes plus âgées. La loi qui criminalise l'homosexualité est toujours en place malgré beaucoup d'efforts afin de la retirer[1]. Légalisation de l'homosexualitéL'article 534 du code pénal libanais interdit les relations sexuelles « contraires aux lois de la nature ». En janvier 2014, un juge a acquitté une femme trans, dont l'état civil était toujours masculin, accusée de relations homosexuelles avec un homme, avançant que « l'homosexualité est une exception aux règles, mais elle n'est pas contraire à la nature puisqu'elle fait partie de la nature »[2]. En décrétant que l'homosexualité ne constitue pas une atteinte à la pudeur publique en juillet 2018 lors de l'acquittement de deux homosexuels, la cour d’appel du Mont-Liban montre une évolution de la société en faveur de la dépénalisation[3]. Plus généralement, cette proscription des « rapports charnels contre-nature » fait l’objet d’interprétations largement variables et contradictoires, d’une cour à l’autre. La répression des personnes LGBT est donc largement discrétionnaire[4]. Une proposition de loi supprimant l'article 534 et dépénalisant l'homosexualité a été déposé en juillet 2023, et rendu public en août[5]. Elle a entraîné de nombreuses réactions de la société et de divers groupes tel que le Hezbollah[6], dans un contexte de repli identitaire et de crise économique. Plusieurs agressions envers la communauté LGBTQ+ locale ont été recensées[7]. Identité et expression de genreEn septembre 2015, la Cour d'appel civile de Beyrouth reconnaît le droit à un homme transgenre de changer de sexe et d'inscrire le changement sur le registre d'état civil, une première selon l'ONG Agenda légal[8],[9]. Cette décision est célébrée par les activistes, particulièrement parce qu'elle constitue un précédent auquel pourront se référer les Cour de statut inférieur[10]. Références
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