Dorothée Christiane ErxlebenDorothea Christiane Erxleben Portrait sur un timbre de la série Femmes de l'histoire allemande, émis en 1988.
Dorothea Christiane Erxleben, née Leporin ( - ), est un médecin allemand, féministe et la première femme à avoir obtenu dans ce pays un doctorat en médecine. L'exemple de la scientifique italienne Laura Bassi la pousse à se battre pour pratiquer la médecine. En 1742, elle publie un pamphlet pour le droit des femmes à étudier à l'université[1]. BiographieFille de Christian Polycarp Leporin (1689 - 1747), médecin à Quedlinburg en Prusse, Dorothea Erxleben, délicate et maladive, maîtrise le latin très tôt et montre un don certain pour les sciences. Son père lui enseigne la médecine dès son plus jeune âge[2]. Elle pratique sur des personnes pauvres. Mais l'idée qu'une femme puisse étudier la médecine est choquante à l'époque. On considère que, comme la loi ne les autorise pas à tenir un poste officiel, elles ne doivent pas non plus pratiquer ou étudier la médecine. Trois médecins de Quedlinburg l'accusent de charlatanisme et exigent qu'elle obtienne un diplôme. Le recteur de l'Université de Halle lui permet de passer l'examen qu'elle réussira le [3]. Elle aura un fils : le naturaliste Johann Christian Erxleben (1744 - 1777). PamphletDorothea étudie la théorie médicale de Georg Ernst Stahl, liée au piétisme. Ceci va l'influencer pour défier les positions théologiques et philosophiques de l'époque qui placent la femme dans une position subordonnée. En 1742, elle publie un pamphlet pour le droit des femmes à étudier à l'université. Elle s'adresse aux lecteurs tant masculins que féminins. Elle utilise le langage de la pudeur, une méthode fréquente utilisée par les femmes dans la « querelle des femmes », alors qu'elle s'adresse à des hommes. Elle est plus directe et critique face aux excuses que les femmes utilisent pour éviter de s'éduquer et d'améliorer leurs vies[4]. Œuvres
Références
AnnexesBibliographieLiens externes |