Disparition de Danielle JudicLa disparition de Danielle Judic est une affaire judiciaire en France non élucidée. Le 31 décembre 1978, la pharmacienne de Belle-Île-en-Mer Danielle Judic, âgée de 26 ans, participe à un réveillon qu’elle quitte vers 22 heures en voiture. Le lendemain, elle est introuvable[1]. L’enquête policière qui s'ensuit ne parvient pas à déterminer les causes de sa disparition[2], et différentes hypothèses ont été avancées[3]. FaitsDanielle Judic est une pharmacienne de 25 ans installée depuis 1976 à Le Palais, plus grande ville de Belle-Île-en-Mer, une île du Morbihan située au large des côtes bretonnes[4]. Le 31 décembre 1978, elle participe à une soirée de réveillon chez un des médecins de l'hôpital de l'île, où sont présents de nombreux membres du personnel médical[2]. Vers 22 heures, un couple la voit sortir de la maison, visiblement en colère[3]. Elle se serait disputée avec l'un de ses amants présent à cette soirée[1], qui l'a menacée avec un couteau[5]. Elle prend sa voiture, et des témoins la voient rentrer chez elle[1] (probablement pour se changer : sa robe de soirée est retrouvée par sa femme de ménage le 3 janvier[6]). Elle repart ensuite en voiture sur la route de Bangor, et bifurque vers Port-Coton, en direction des falaises de Gouphar, un lieu où la route serpente près de falaises escarpées[3]. Les trois jours suivants, une tempête frappe l'île[3]. Le 2 janvier, la disparition de Danielle Judic est signalée et les premières recherches commencent[3]. HypothèsesLa première hypothèse envisagée est celle d'un accident de voiture : roulant de nuit sur une route dangereuse, Judic aurait pu tomber dans les falaises. Néanmoins, aucun reste de la voiture ni de trace de dérapage n'est retrouvé[3]. Les recherches menées par les plongeurs ne donnent aucun résultat[3]. Certaines personnes évoquent son projet de partir en voyage au Mexique ou en Australie[1]. Toutefois, comme son nom n'apparaît pas dans les registres des bateaux qui ont quitté l'île pour rejoindre le continent, cette possibilité est écartée[6]. La brigade des stupéfiants est chargée du dossier à la demande du procureur. Danielle Judic aurait en effet pu participer à un trafic de produits pharmaceutiques[3]. Son amant Cornu est suspecté de l'avoir assassinée[6]. Toutefois, Cornu décède par suicide en prison six mois plus tard alors qu’il est incarcéré dans le cadre d'un trafic de stupéfiants[6]. En 1990, la procédure judiciaire se conclut par un non-lieu[6]. En 2010, un squelette retrouvé sur une plage laisse penser qu’il pourrait s'agir du sien ; mais les analyses démontrent qu’il s'agit d'un individu mort il y a une centaine d'années[6]. En 2015, une nouvelle hypothèse est avancée : sa voiture aurait pu tomber dans un gouffre qui a ensuite été rebouché[5]. Cette même année, la famille demande au député Yves Daniel de pouvoir accéder au dossier de l’enquête[7]. En 2024, l’enquête est confiée à l’association Assistance et recherche de personnes disparues (ARPD)[8]. Dans la cultureLa disparition de Danielle Judic est adaptée en roman par Christophe Ferré en octobre 2023[9],[10]. Références
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