De vlaschaardDe vlaschaard (traduction littérale : Le Champ de lin) est un film belge réalisé par Jan Gruyaert. Sorti en 1983, ce drame paysan est tiré du roman De vlaschaard de Stijn Streuvels paru en 1907. Le roman de Streuvels avait déjà été adapté par Boleslaw Barlog en 1942-1943 sous le titre Wenn die Sonne wieder scheint. SynopsisVermeulen règne en patriarche sur sa ferme et impose sa volonté sur l'ensemencement des champs et la récolte du lin. Quand son fils Louis veut s'ingérer dans les affaires de l'exploitation, son père se sent menacé dans son autorité. L'épouse tente vainement de servir de médiateur entre son mari et son fils. Mais quand Louis courtise la laitière, c'est la goutte d'eau de trop : « Deux coqs sur le même tas de fumier, c'est un coq de trop ». Fiche technique
Distribution
DistinctionsLe film a remporté un total de huit prix, à Bruxelles, Utrecht, Orléans, Auriac, Sorrento et Santarém dont :
Commentaires
Comme Félix Timmermans, Stijn Streuvels accorde beaucoup d'attention dans ses œuvres sur la vie des paysans, la beauté de la campagne, la vertu de l'homme ordinaire flamand, la lutte contre une nature hostile, avec l'aide de Dieu. La misère et l'exploitation des ouvriers dans les complexes industriels urbains de la fin du XIXe siècle et du début du XXe échappaient complètement à ces auteurs régionaux. Leur implication sociale est souvent limitée aux abus locaux. Leur travail est truffé de fierté flamande et d'entêtement, de vertu naïve et de foi en Dieu. Les réalisateurs de ce genre de film ont quelque peu actualisé les romans originels, non pas en retravaillant le contexte social, mais en ajoutant des scènes plus érotiques. De telles scènes sont cependant évitées dans De Vlaschaard.
Le réalisateur Jan Gruyaert s'étend longuement dans la première heure du film sur la culture du lin, de la préparation du sol au printemps, au semis et à sa récolte. Les raisons de la tension entre le père et le fils ne sont pas suffisamment mises en avant et pas assez convaincantes pour rendre le drame final crédible. Les soixante premières minutes représentent plus le travail d'un metteur en scène que celui du scénariste. Ce n'est que dans le dernier quart d'heure que le film va plus ou moins de l'avant grâce à la mince histoire d'amour et que le drame familial est finalisé. Ce n'est qu'alors qu'un développement spectaculaire est présenté. Le reste du film n'est que remplissage qui convient aux spectateurs nostalgiques d'une Flandre d'antan.
Dora van der Groen livre une belle performance dans son double rôle de mère attentionnée et d'épouse apaisante. C'est la seule parmi les acteurs qui parle un néerlandais quelque peu acceptable. Vic Moermans, dans son rôle du paysan Vermeulen, ne trouve pas toujours le bon ton. Voir aussiBibliographie
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