Fils d'un musicien attaché au duc de Choiseul, il est admis à onze ans comme trompettiste dans la musique de la Garde parisienne, fondée en 1792, puis devient membre de la musique des Grenadiers à pied de la Garde des consuls. À partir de 1803, Napoléon Bonaparte lui confie le renouvellement des sonneries d'ordonnance[1],[2].
En mai 1825, il est grièvement blessé par une voiture du cortège royal lors du sacre de Charles X à Reims. Dès lors, il se consacre plus spécifiquement à l'enseignement. Parmi ses élèves, figure notamment François Dauverné, qui deviendra en 1833 le premier titulaire de la classe de trompette du Conservatoire, et qui qualifiait Buhl de « trompettiste le plus remarquable de son temps »[1],[2].
Comme compositeur, il est l'auteur d'une célèbre Méthode de trompette (1825), dédiée à la trompette d'harmonie ou trompette d'orchestre en sol comme à la trompette d'ordonnance ou trompette de cavalerie en mi [1], et a écrit des suites de fanfares, dont la plus ancienne date de 1799, des marches pour orchestre d'harmonie (Marche du duc de Bordeaux et Marche de Monsieur, notamment), ainsi qu'une suite de Quatre pas redoublés pour fanfare et musique, dans laquelle il fait dialoguer, dans l'esprit du concerto grosso, la fanfare de cavalerie avec l'orchestre d'harmonie[2].
Également auteur de plusieurs Ordonnances de trompette pour les troupes à cheval, David Buhl est considéré comme l'instaurateur du répertoire moderne français des sonneries réglementaires en usage au sein de la cavalerie[4].
↑Jean-Louis Couturier, « Céleustique. L’origine des sonneries de trompette de la Cavalerie », Revue historique des armées, no 274, , p. 65–77 (ISSN0035-3299, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
Jean-Louis Couturier, « Céleustique. L’origine des sonneries de trompette de la Cavalerie », Revue historique des armées, 274, 2014, p. 65-77 (en ligne). Voir § 53 et suivants.