Daardaar
Daardaar est un site d’information belge gratuit lancé en 2015 qui propose quotidiennement une sélection d’articles de la presse flamande et germanophone traduits en français. HistoireLe projet est co-fondé en 2015 par Vincent Laborderie qui est politologue à l’UCL, la journaliste Joyce Azar de la VRT[1] ainsi que David Charlier[2], diplômé en sciences politiques et observateur aguerri de la vie politique belge[3].
Un mois après son lancement, le site revendique 50 000 visiteurs uniques[5]. En 2016, lors d'une soirée au Bravo Bar à Bruxelles, Daardaar lance une campagne de financement participatif dans l'objectif de récolter un minimum de 15 000 euros[6]. La levée de fonds permettrait d'assurer la continuité du site et potentiellement le développer[6]. Le financement participatif prévoit plusieurs paliers[7]. L'objectif est atteint. En 2019, le site est menacé de disparaitre[8],[9]. Il a publié une lettre ouverte en ce sens rédigée par l'écrivain et humoriste Thomas Gunzig[8],[9]. Un appel notamment signé par Jérôme Colin, Adeline Dieudonné et David Van Reybrouck[9]. À cette occasion, le ministre des médias, Jean-Claude Marcourt, a répondu à une question de députés lors d'une session au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles et a assuré qu'il allait rencontrer l’équipe de Daardaar pour voir comment assurer leur pérennité[10]. Le 11 juillet 2019, le site d'information organise un match d'improvisation bilingue à Ixelles à l'occasion de la fête de la Communauté flamande qui rassemble les ligues professionnelles francophone et néerlandophone d'improvisation de Belgique : la Belgische Improvisatie Liga et la Ligue d'impro belge [11],[12]. En 2020, Daardaar lance le podcast Dring Dring[13]. Il s'agit d'un podcast, réalisé par le rédacteur en chef adjoint Aubry Touriel, qui emmène les auditeurs à la découverte de la Flandre à vélo[13]. En 2022, le pure player diffuse Pardon?, de courtes vidéos animées pour apprendre des expressions néerlandaises[14]. Les épisodes sont également diffusés sur les chaînes bruxelloises BX1 et Bruzz[14]. Ligne éditorialeSignificationLe nom du média est, selon Courrier international, « un jeu de mots entre l’expression française « dare-dare » et le mot néerlandais « daar », qui signifie « là » »[15]. PublicationsSelon la journaliste et rédactrice en chef Joyce Azar, Daardaar s'adresse « aux Belges francophones, aux expats qui vivent en Belgique, à tous ceux qui s’intéressent à la Flandre »[5]. Les articles sont traduits par des traducteurs professionnels et sont régulièrement repris par les médias belges[16],[17],[18]. Le podcast Dring Dring est composé de 5 épisodes de 30 minutes chacun qui aborde un stéréotype sur les Flamands[13]. En 2022, Daardaar lance le projet intitulé "Pardon?" qui est diffusé sur BX1 et Bruzz[14]. Le pure player propose de courtes vidéos animées pour apprendre des expressions néerlandaises[14]. Le projet est composé de huit vidéos qui expliquent quatre expressions françaises ainsi que quatre expressions néerlandaises[14]. IndépendanceLa rédaction est indépendante et prône l'absence totale de couleur politique[5]. PartenariatsPendant la phase de test du site, Daardaar a noué un partenariat avec le site d'information VRT (FlandreInfo.be). Par ailleurs, le média belge est partenaire du journal germanophone Grenz-Echo[19],[20], mais aussi du site flamingant Doorbraak ou encore d'Apache. Finalement, le projet "Pardon ?", soutenu par la Région de Bruxelles-Capitale, est en partenariat avec BX1 et Bruzz[21]. Modèle économiqueDaardaar est un média en ligne gratuit[15] et ne comporte pas de publicité. Il a été accompagné par Coopcity pour définir un modèle économique viable[8],[22]. Guillaume Deneufbourg est le trésorier de l'asbl, également responsable des traductions[23]. À ce titre, il a reçu un soutien financier de l’Agence pour l’innovation du gouvernement wallon[15], mais aussi des soutiens publics de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Fondation Roi-Baudouin et le Parlement francophone bruxellois. Au cours de son histoire, le média belge a pu faire des appels aux dons comme en 2018[22]. L'équipe, composée de dix personnes, est entièrement bénévole, cependant les traducteurs professionnels sont rémunérés[9],[24]. Le média paie les abonnements à la presse flamande ainsi que les droits d'auteurs des articles traduits[9],[22] . Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |