Considérée comme une province française, l'Algérie fut départementalisée le . Les départements créés à cette date étaient la zone civile des trois provinces[1] correspondant aux trois beyliks de l'État d'Alger récemment conquis. Par conséquent, la ville de Constantine fut faite préfecture du département portant son nom, couvrant alors tout l'est de l'Algérie. Les autres départements étaient le département d'Alger au centre du pays et le département d'Oran à l'ouest.
Les provinces d'Algérie furent totalement départementalisées au début de la IIIe République, et le département de Constantine couvrait alors environ 192 000 km2[2]. Il fut divisé en plusieurs arrondissements, avec six sous-préfectures : Batna, Bône, Bougie, Guelma, Philippeville, Sétif.
Le département comportait encore à la fin du XIXe siècle un important territoire de commandement sous administration militaire, notamment dans sa partie saharienne[3]. Lors de l'organisation des Territoires du Sud, en 1905, le département fut réduit à leur profit à 87 578 km2, ce qui explique que le département de Constantine se limitait à ce qui est aujourd'hui le nord-est de l'Algérie.
Réorganisation et indépendance
Le , le département de Constantine fut amputé de sa partie orientale, attribuée au nouveau département de Bône.
Le , une réforme administrative visant à tenir compte de la forte croissance démographique qu'avait connue le pays amputa le , le département de ses régions occidentales et méridionales par la création de deux départements supplémentaires : le département de Sétif et le département de Batna.
Réduit à la région de Constantine et à sa côte, le nouveau département de Constantine couvrait alors 19 899 km2, était peuplé de 1 208 355 habitants, et possédait sept sous-préfectures : Aïn Beïda, Aïn M'lila, Collo, Djidjelli, El Milia, Mila et Philippeville. Une dernière modification lui fit perdre temporairement au nord, l'arrondissement de Djidjelli vers un éphémère département de Bougie, du au .
Maintenu après l'indépendance de l'Algérie dans son cadre géographique et ses fonctions administratives, tout en connaissant des réformes organiques et structurelles importantes dès août 1962[4], le département algérien de Constantine devint la wilaya de Constantine par une ordonnance de 1968.
Liste des préfets
Liste des préfets français
Période
Identité
Fonction précédente
Observation
Antoine Ernest Hippolyte Carette
Directeur des affaires civiles de la province de Constantine
(Premier préfet de Constantine) Retourne dans les rangs de l'armée
Non-installé, disponibilité, puis en janvier 1941 nommé préfet de la région de Clermont-Ferrand, préfet du Puy-de-Dôme. Sera en 1943 chargé de mission au cabinet du général de Gaulle
Max Bonnafous
Directeur de Cabinet du ministre de l'Intérieur Adrien Marquet
(1re période) Nommé secrétaire général de la préfecture de police; puis de 1954 à 1956 en service détaché à la disposition du ministre des affaires marocaines et tunisiennes
↑Arrêté du Président du Conseil des 9 décembre 1848 et 16 mars 1849, article 1: « La division actuelle de l'Algérie en trois provinces est maintenue. Chaque province sera divisée en territoire civil et en territoire militaire. Le territoire civil de chaque province formera un département »
↑Tableau général des communes d'Algérie: 1884 ; 1902
↑Cercles de Biskra et de Touggourt, recouvrant une surface totale de 109 239 km2 - "Tableau...", op. cit.
↑Ahmed Mahiou, Les collectivités territoriales algériennes, Paris, éditions du CNRS, 1970, pp. 285-287 ; Lire en ligne