Cyprien de la Nativité de la Vierge
André de Compans, en religion Cyprien de la Nativité de la Vierge, né le à Paris et décédé le à Paris, est un prêtre carme déchaux parisien, auteur spirituel et premier traducteur célèbre des œuvres de saint Jean de la Croix en français. BiographieAndré de Compans est né à Paris, le . Agent des finances royales, il effectue plusieurs missions en Orient, avant de faire profession, le , chez les carmes de la rue de Vaugirard, où son frère cadet, Louis de la Nativité. deviendra prieur en 1649. Prêchant aux carmes du faubourg Saint-Germain en 1643 et 1645, ainsi qu'aux bernardines de Sainte-Cécile en 1647, il se fait rapidement une réputation dans le domaine de l'éloquence sacrée. Ce sont cependant ses œuvres littéraires qui l'ont rendu célèbre : ouvrages personnels ou traductions, elles reflètent sa spiritualité carmélitaine et son expérience des âmes. L'auteur s'est d'ailleurs intéressé à la fondation d'une institution de type érémitique à la Garde-Châtel, dans l'Eure, et a lui-même mené une expérience analogue au 'désert de Marlagne', près de Namur (Belgique). Il meurt à Paris, le [1]. Postérité et spiritualitéAvec la Hierothomie de Jacques Chifflet, Cyprien s'était essayé, dès 1631, à la traduction. C'est toutefois son admission chez les Carmes qui l'engage à entreprendre parallèlement des activités de traducteur (essentiellement à partir du latin et de l'espagnol) et d'auteur, dans le but de diffuser la Mystique carmélitaine dans la société française du Grand Siècle. Ses traductions concernent les œuvres fondamentales des réformateurs du Carmel, Jean de la Croix et Thérèse d'Avila, mais également les biographies de ceux-ci et d'autres saints de l'ordre, comme François de l'Enfant-Jésus ou Anne de Saint-Barthélemy (dont il adapte une partie de l'Autobiographie)[1]. Pour ce faire, Cyprien se fonde sur les écrits de confrères espagnols, ou encore du Belge Juste de l'Assomption (Alexandre Roger), dont il n'hésite pas à remanier le texte, avec l'accord de l'auteur. À moins qu'il ne propose deux adaptations d'un même ouvrage italien (Réflexions sur l'éternité et Le bouclier de la piété chrestienne)... Une certaine liberté guide en effet son action. Concernant les Cantiques spirituels de Jean de la Croix, il s'en justifie par le fait de devoir rendre l'esprit plus que la lettre, l'enseignement de ces poèmes formant la substance des traités du Docteur mystique. Les traductions en vers de Cyprien ne seraient-elles, dès lors, que de belles infidèles ? En tout cas, le poète Paul Valéry, dans le cinquième tome de ses Variétés, a vu en elles la quintessence de la poésie sacrée, le carme Lucien-Marie de Saint-Joseph les a rééditées dans les années 1940, et les éditions Desclée De Brouwer ont fait de même en 1996. Il reste que ces œuvres ont fait connaître au grand public la spiritualité carmélitaine, laquelle inspire également les compositions originales de Cyprien. En effet, celles-ci se caractérisent par la prudence et l'équilibre dans la direction (Recueil des vertus et des écrits de la baronne de Neuvilette), le goût personnel pour la vie érémitique (Description des déserts des carmes déchaussés), la pratique de l'oraison et de la contemplation, mise à la portée de tous (Le monde saint où est tracé le moyen de vivre saintement dans toutes sortes d'états), quitte à défendre un auteur comme Antonio de Rojas (qui sera mis à l'Index en 1689). On relèvera plus particulièrement l'exercice de la Présence de Dieu (Clavis thesaurorum coelestium seu de exercitio praesentiae Dei), pratiqué et popularisé, à la même époque, par un confrère de la rue de Vaugirard, le frère Laurent de la Résurrection[2]. ÉcritsTraductionsAuteurs carmélitains
Auteurs divers
Œuvres personnelles
Références
Voir aussiBibliographieŒuvres
Études
Articles connexes
Liens externes
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