Culture des TreillesCulture des Treilles
Pointe de flèche à pédoncule et ailerons dites « en forme de sapin ».
Subdivisions Ancien, Récent, Final Objets typiques pointes de silex, pendeloques La culture des Treilles est une culture archéologique du Néolithique qui s'est développée dans le sud de la France dans l'aire géographique des Grands Causses entre et . Son nom est lié à la grotte des Treilles, découverte sur la commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul, dans le département de l'Aveyron. HistoriqueAu début du XXe siècle, l'accumulation du mobilier découvert dans les dolmens ou les grottes de la région des Grands Causses contribue à la reconnaissance d'une culture régionale néolithique dont l'originalité reposent sur trois caractères d'identification : une technique lithique propre, l'apparition du métal et la pratique de la trépanation. Cette culture distincte est alors dénommée selon les auteurs « civilisation mégalithique des Grands Causses » ou « Énéolithique aveyronnais ». Dans les années 1950, Jean Arnal propose de la nommer le « Rodézien » (en choisissant la ville de Rodez comme site éponyme) mais ce choix n'est pas admis par tous les préhistoriens locaux. Dans les années 1960, la stratigraphie et le matériel découvert lors des fouilles de la grotte des Cascades (Creissels), de celle de Sargel (Saint-Rome-de-Cernon) et de celle de la Médecine (Verrières) et la reprise des fouilles, en 1969, dans la grotte des Treilles (Saint-Jean-et-Saint-Paul), conduisent à retenir ce site éponyme et à abandonner le nom de Rodézien pour définir cette culture néolithique des Grands Causses[1]. ChronologieLa stratigraphie des grottes de Sargel, des Cascades et des Treilles, bien que divergentes selon les sites, permet de définir trois phases, apparaissant après le Chasséen récent local, s'étalant sur près d'un millénaire jusqu'au Bronze ancien[1] :
HabitatIl se développe depuis le Larzac septentrional qui restera toujours la région la plus densément peuplée par cette culture. C'est un habitat essentiellement troglodytique, installé sur les versants à l'adret, l'occupation des grottes se limitant principalement à la zone éclairée par la lumière du jour, mais quelques habitats avec une exposition moins idéale voire dans l'obscurité ont été reconnus (grotte du Jas-del-Biau, grotte de la Clapade, grotte des Cascades). Les aménagements y sont sommaires et se concentrent sur les foyers. Ce choix d'implantation entraîne une difficulté pour l’approvisionnement en eau : sur le plateau du Larzac, les grottes ou les avens où l'eau est accessible par suintement ne sont pas ceux choisis pour l'habitat mais la découverte de céramique atteste de leur fréquentation et de l'aménagement de puits[1]. Les stations de plein air découvertes, les premières dès le XIXe siècle, sur les Causses et avant-causses, à l'ubac ou sur les sommets, et attribuées à la culture de Treilles pourraient correspondre à des déplacements estivaux de faible amplitude liés à l'élevage, la stabulation en altitude (Causse Méjean notamment) n'étant pas envisageable en hiver. Les aménagements qui ont pu être réalisés sur ces sites sont inconnus, seuls quelques pavages grossiers rubéfiés par le feu ont été découverts. Le matériel lithique recueilli sur site correspond principalement à des grattoirs et des perçoirs probablement utilisés durant la vie pastorale d'estive[1]. SépulturesCe sont des sépultures collectives. Leur type s'adapte à la nature rocheuse du sol : dolmens, tumulus et coffres sur les plateaux calcaires, grottes ou abris sous roche lorsque la roche peut être creusée facilement. Quelques sépultures en zone d'habitat ont pu être observées (grotte de Sargel, station du Chat à Roquefort-sur-Soulzon). Les dolmens sont très abondants sur les Grands Causses. Ce sont essentiellement des dolmens simples avec une chambre rectangulaire délimitée par trois orthostates, ouvrant à l'est et recouverte d'une unique table de couverture. Les coffres, éventuellement recouvert d'une dalle, sont de dimensions plus réduites. Les grottes utilisées sont de petite taille, leur entrée devant être fermée par des dalles en calcaire (grotte d'Ambouls à Nant, grotte des Truels à Millau, abri des Terrisses à Gatuzières), à l'accès acrobatique ou dissimulé par la végétation. Utilisées durant une période assez brève, elles peuvent pour autant abriter de nombreuses sépultures. Plus riches et mieux préservées que les dolmens, leur fouille a livré de nombreux enseignements[1]. Les corps sont déposés à même le sol. La réutilisation des tombes pour des ensevelissements successifs entraîne une optimisation de l'espace funéraire : crânes et os longs des sépultures précédentes font l'objet d'un rangement sur les bords[1]. Résultats génétiquesLes tests génetiques obtenus du Y-chromosome de 22 personnes inhumées dans la grotte de Treilles sont: 20 G2a et 2 I2a1[2]. Matériel archéologiqueCéramiqueMatériel lithiqueMétallurgie
Notes et références
AnnexesBibliographie
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