Croisière blancheLa Croisière blanche ou Bedaux Sub-Arctic expedition ( - ) fut le quatrième raid automobile organisé par André Citroën, à l'initiative de Charles Bedaux. PrémicesPrécédentes expéditionsCompte tenu des résultats médiatiques obtenus grâce aux succès de la Croisière noire et de la Croisière jaune, André Citroën était très tenté de renouveler un exploit comparable sur le continent américain[1]. ProjetL’initiative revient à Charles Bedaux. Il peine à convaincre les autorités canadiennes. Il donne alors une caution scientifique à son expédition en recrutant un géologue et un cartographe[1]. Il fait appel à André Citroën pour la fourniture des véhicules[2]. Cinq semi-chenillées Citroën Kégresse P17 sont mises à disposition, qui sont prêtes à Paris au début d’avril 1934 pour être expédiées au Canada[3]. ExpéditionÉquipageLe convoi est composé de :
L'équipage comprend :
DépartL'expédition est lancée le sous le nom de « Bedaux Sub-Arctic expedition »[1]. Le départ a lieu à Edmonton[note 2]. Le but est de rejoindre Telegraph Creek. La caravane est composée de 27 hommes et 3 femmes, 5 autochenilles Citroën-Kégresse du dernier modèle munies de skis et une centaine de chevaux[1]. DéroulementL’expédition suit les pistes amérindiennes dans une région inexplorée, excepté par les chercheurs d’or. Elle parcourt 1 700 km mais rencontre de nombreuses difficultés liées au climat : pluies diluviennes, glissement de terrain, coulées de boues et tempêtes de neige[1]. Bedaux abandonne les Citroën une à une. Deux véhicules tombent d'une falaise de 30 m. Un autre s'est retrouvé dans un banc de sable. Les deux Citroën restantes ont été abandonnées dans un ranch près de la rivière Halfway[5]. RetourLe groupe continue à cheval, mais en septembre 1934, Bedaux a finalement arrêté l’expédition, à quelques kilomètres de Telegraph Creek. L’hiver approchait à grands pas et les chevaux du groupe mouraient de maladie[5]. PostéritéVéhiculesLes véhicules à chenilles abandonnés près de Whitewater Post ont été retrouvés dans les années 1940 lors de la construction de la route 97 de l’Alaska[3]. L’un des semi-chenillés a été acquis par le Western Development Museum[6]. Récupérées au Canada par Marie et Etienne Christian, trois épaves de la Croisière Blanche sont revenues en France. L’une d’elles a été exposée à Rouen en [7]. TravauxLa route de l’Alaska a été construite en quelques années, non loin du chemin original tracé par Charles Bedaux[5]. DocumentaireL’intérêt pour l’expédition Bedaux s’est renouvelé ces derniers temps ans par la diffusion d’images filmées récupérées du voyage[5]. Au milieu des années 1980, le matériel cinématographique de l’expédition, que l’on croyait perdu, a été retrouvé dans un sous-sol à Paris. En 1995, un documentaire sur la vie de Charles Bedaux est réalisé sur la base de ce matériel, dans lequel la Croisière Blanche est également abordée. Probablement basé sur la forte consommation de champagne pendant l’expédition, le film s’intitule « The Champagne Safari »[3]. HommagesEn , une expédition partie en exploration rend hommage à l'équipe de Bedaux[8]. Notes et référencesNotesRéférences
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
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