La déforestation, principale cause de mise en danger de la musaraigne de São Tomé, entraîne la perte de son habitat principal, ce qui l'affecte en raison de sa petite taille et de son aire de répartition limitée. L'introduction involontaire ou intentionnelle d'autres espèces envahissantes a fait des ravages sur son existence en raison de la concurrence accrue pour la nourriture[3],[4].
Efforts de conservation
Les efforts de conservation ont largement échoué faute d'informations disponibles sur la musaraigne de São Tomé. En 2004, l'Union internationale pour la conservation de la nature l'a classée en danger critique d'extinction, car elle n'était connue que dans une seule zone de São Tomé, où leur habitat est la forêt tropicale humide de montagne. La dégradation de la forêt, avec la création de jardins et de terres agricoles, est considérée comme le facteur le plus important derrière leur population décroissante. Entre 2002 et 2014, 23 animaux ont été enregistrés sur 15 nouveaux sites, ce qui a contribué à une réévaluation de son statut en 2016 en tant espèce en danger[1].
↑(en) Dutton et Haft, J., « Distribution, ecology and status of an endemic shrew, Crocidura thomensis, from Sao Tome », Oryx, vol. 30, no 3, , p. 195–201 (DOI10.1017/s0030605300021633)
↑(en) Dallimaer, King T. et Atkinson, R.J., « Pervasive threats within a protected area:conserving the endemic birds of Sao Tome, West Africa. », Animal Conservation, vol. 12, no 3, , p. 209–219 (DOI10.1111/j.1469-1795.2009.00240.x)
↑(en) Dutton, « Introduced mammals in Sao Tome and Principe: possible threats to biodiversity. », Biodiversity and Conservation, vol. 3, no 9, , p. 927–938 (DOI10.1007/bf00129667)