La cour du Commerce-Saint-André est desservie par les lignes 4 et 10 à la station Odéon.
Origine du nom
Elle porte ce nom car ce passage est bordé de boutiques.
Historique
Dans les années 1730, un passage en équerre est ouvert entre la rue des Fossés-Saint-Germain (actuelle rue de l'Ancienne-Comédie) et la rue Saint-André-des-Arts. Le Plan de la ville de Paris et de ses faubourgs, dessiné par Bernard-Antoine Jaillot en 1748, corrigé et augmenté en 1778, montre le passage longeant un terrain arboré portant la légende « Jeux de Boule de Metz ». Il s'agit de terrains de jeu de paume aménagés dans les fossés de l’enceinte de Philippe Auguste (dont les vestiges sont encore présents dans certaines boutiques côté pair)[1].
Vers 1776, le passage est prolongé jusqu'à la rue des Cordeliers (rue de l'École-de-Médecine) à l'emplacement des anciens jeux de paume. Vers 1791, un passage vers la cour de Rouen (aujourd'hui cour de Rohan) est percé au travers les vestiges de l’enceinte de Philippe Auguste. En 1823, le débouché sur la rue Saint-André-des-Arts est reconstruit pour former la galerie que l'on connait actuellement[1].
Lors du percement du boulevard Saint-Germain, déclaré d'utilité publique le 28 juillet 1866[2], le passage est amputé d’une quarantaine de mètres. À cette occasion, est détruite la maison de Danton qui se trouvait au débouché du passage sur la rue de l'École-de-Médecine.
Il existait plusieurs passages du Commerce dans Paris. Par arrêté du 1er février 1877, la cour du Commerce située dans le 8e arrondissement est renommée « cour Saint-Philippe-du-Roule » (aujourd'hui remplacée par la rue du Commandant-Rivière), celle du 10e arrondissement est renommée « cour des Vinaigriers » (aujourd'hui disparue) et la rue du Commerce du 15e arrondissement prend le nom de « rue de la Montagne-Noire[3] ». Mais cette dernière voie reprend son nom le mois suivant (rue du Commerce) et la cour du Commerce devient « cour du Commerce-Saint-André » pour éviter les confusions[4].
En 1987, un très grand nombre d’éléments de la cour dont les façades et les toitures des commerces, les trois entrées, et la verrière sont inscrites aux Monuments historiques[5].
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 28 juillet 1866 », p. 369.
↑Patrick Hemmler, Énigmes, Légendes et Mystères du Vieux Paris, Gisserot, 2008 (ISBN9782877478359), p. 95.
↑Gildas Dacre-Wright, Constance Marie Charpentier (1767-1849), pp. 7-64.
↑Morgane Bertrand, « Tribuns du peuple », p. 19, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs, no 2213, semaine du 5 au 11 avril 2007, pp. 12-21.