La coupe du monde d'escrime 2020-2021 est la 50e édition de la coupe du monde d'escrime, compétition d'escrime organisée annuellement par la Fédération internationale d'escrime. Raccourcie par rapport à une saison ordinaire, elle doit débuter le par le grand circuit de tournois de catégorie A, les tournois satellites ayant été annulés, et s'achever en au terme des Jeux olympiques. Toutefois, chaque compétition peut être annulée en fonction des dispositions temporaires du pays hôte en matière de circulation des ressortissants étrangers.
Distribution des points
Individuel
Les compétitions du calendrier se divisent en cinq catégories. Toutes rapportent des points comptant pour la coupe du monde selon un coefficient préétabli : coefficient 1 pour les épreuves de coupe du monde et championnats de zone, coefficient 1,5 pour les grands prix et coefficient 3 pour les Jeux olympiques. Les tournois satellite, destinés à familiariser de jeunes tireurs avec les compétitions internationales, rapportent peu de points.
Le barème complet est le suivant. Pour calculer le classement d'un escrimeur, seuls comptent les cinq meilleurs totaux de points obtenus au cours des huit épreuves de coupe du monde et Grand Prix, ainsi que les championnats de zone et Jeux olympiques[1].
Rang
1er
2e
3e
5e à 8e
9e à 16e
17e à 32e
33e à 64e
65e à 96e
97e à 128e
129e à 256e
Grand Prix
48
39
30
21
12
6
3
1,5
0,75
0,375
Championnats continentaux Coupe du monde
32
26
20
14
8
4
2
1
0,5
0,25
Satellite
4
3
2
1
0
Par équipes
Le partage des points est le même pour toutes les compétitions par équipes, sauf pour les Jeux olympiques qui rapportent le double.
Pour calculer le classement d'une équipe, seuls comptent les quatre meilleurs résultats des cinq épreuves de coupe du monde et les résultats des championnats de zone et du monde[2].
Rang
1er
2e
3e
4e
5e
6e
7e
8e
9e
10e
11e
12e
13e
14e
15e
16e
17e à 32e
Championnats continentaux Coupe du monde
64
52
40
36
32
30
28
26
25
24
23
22
21
20
19
18
8
Faits notoires
Changements dans le calendrier
Après avoir renoncé, en , le report de toute compétition à [3], la FIE publie en décembre un calendrier dont la première compétition est prévue en . Toutes ces compétitions, organisées dans différents pays appliquant différentes politiques circulatoires pouvant évoluer à tout moment, sont possiblement sujettes à annulation.
Un calendrier ambitionnant de visiter différentes villes de quatre continents qui se heurte à la réalité de la situation internationale. Le début de la saison est repoussé d'un mois environ au cours du mois de janvier pour prendre place au début du mois de mars avec les trois derniers tournois de qualification olympique organisés lors de trois weekends successifs.
La bulle percée de Budapest
Pour accompagner le premier de ces événements, le tournoi de coupe du monde de sabre individuel et par équipes de Budapest, la FIE déploie un dispositif imposant pour créer une bulle sanitaire, multipliant les dépistages (1758 tests PCR et 3952 tests antigéniques réalisés au cours de l'événement[4]) avant de valider le début des compétitions en n'autorisant l'accès qu'aux personnes testées négatives. Le samedi, après les deux journées dédiées aux éliminatoires, la sabreuse grecque Despina Georgiadou, s'étant qualifiée pour le tableau final au terme des qualifications, en est écartée à la suite d'un test positif[5]. Le mardi suivant, un article hongrois reprenant un communiqué de presse japonais évoque le chiffre de huit cas positifs, dont trois Japonais, dénonçant le non-respect des mesures de protection par les officiels et les tireurs dans les tribunes[4]. Le lendemain, L'Équipe décompte une trentaine de cas positifs, détectés sur le site des compétitions ou seulement à leur retour, dont un maître d'armes et deux tireurs de l'équipe de France[6].
Dans ce contexte, l'annulation du Challenge Monal censé se dérouler deux mois avant les Jeux olympiques est prononcée le lendemain de la clôture du tournoi de Budapest, trop de fédérations redoutant les difficultés de voyage jusqu'en France et le risque d'exposer leurs tireurs olympiens à la maladie à un intervalle aussi proche de l'événement attendu depuis cinq ans[7].
Les résultats sportifs marquants sont la première victoire de l'équipe féminine de Pologne depuis neuf ans, qui a battu trois équipes du top 4 mondial, dont une équipe de Russie privée de Sofia Velikaïa et Yana Egorian, et les équipes au complet de Corée du Sud et d'Italie. Chez les hommes, Oh Sang-uk affirme sa place de no 1 mondial au terme d'une finale serrée contre le double champion olympique Áron Szilágyi (15-14) et la Russie, victorieuse par équipes, conquiert une place aux Jeux olympiques aux dépens de l'équipe de France.
Retraites sportives
La multiple médaillée mondiale et européenne, Monika Sozanska, annonce sa retraite juste avant le début de la saison après avoir été bloquée plusieurs mois à Bali, en Indonésie, à la suite de l'annulation des vols vers l'Allemagne due à la pandémie de covid-19[8].
La championne olympique, du monde et d'Europe du fleuret féminin Elisa Di Francisca, se retire au cours de la période de qualification olympique. no 2 mondiale en 2020 lorsque le report d'un an des JO est décidé, l'Italienne de 39 ans fait le choix de privilégier sa vie de famille[9].
L'ancien no 1 mondial du fleuret masculin, vice-champion du monde en 2018 et vainqueur de neuf tournois de la Coupe du monde, Richard Kruse, annonce sa retraite sportive en mai 2021, après une campagne qualificative pour les Jeux olympiques infructueuse[10].
Le Français Erwann Le Péchoux, fraîchement titré aux Jeux olympiques de Tokyo dans l'épreuve par équipes, confirme sa retraite à l'issue des JO[11].