La Turquie est présente après le désistement de l'Italie (finaliste de l'Euro 2000), de l'Allemagne (finaliste de la Coupe du monde 2002) et de l'Espagne (2e du classement mondial de la FIFA à l'époque).
À 19h36, Marc-Vivien Foé s'écroule, loin de l'action, dans le rond central en se replaçant à la 72e minute, après une longue chevauchée côté gauche. Victime d'un malaise, inanimé, les yeux révulsés, les premiers à son chevet sont les Colombiens Yepes et Patiño après de longues secondes. Foé est ensuite évacué maladroitement vers l'antenne médicale du stade, d'où le médecin de la FIFA annonce l’effroyable nouvelle après 45 minutes de tentatives pour le ranimer. Pendant ce temps, le match a repris et les Camerounais se sont qualifiés[1].
Ayant appris le décès de Marc-Vivien Foé durant l'échauffement, plusieurs joueurs doivent prendre sur eux pour commencer le match, plus particulièrement ses anciens coéquipiers lyonnais comme Coupet. Après onze minutes, Henry ouvre le score. Sous l’impulsion des Gunners d'Arsenal (Henry, Pirès et Wiltord), la France s'offre une confortable avance à la mi-temps (3-1). La seconde période est plus dure pour les Bleus face à des Turcs déterminés. Revenu à un but d'écart après seulement trois minutes, les Français souffrent mais tiennent jusqu'à la fin de la rencontre, notamment à la 89e minute grâce à un penalty raté de Okan Yılmaz, tiré à côté du but de Coupet[2].
Match pour la 3e place
Au Stade Geoffroy-Guichard, après une minute de silence en hommage à Marc-Vivien Foé, les Turcs forcent d'entrée de jeu le verrou colombien. Tuncay, d'une frappe puissante, marque son troisième but de la compétition en autant de matchs. Malgré la domination colombienne et l'égalisation d'Hernández, Okan Yılmaz décoche un tir gagnant à l'entrée de la surface. La Turquie, déjà troisième de la Coupe du monde 2002, enlève la petite finale de cette Coupe des Confédérations 2003[3].
En mémoire de Marc-Vivien Foé, disparu trois jours plus tôt, les deux équipes arrivent sur la pelouse en lui rendant hommage. L'équipe du Cameroun fait preuve d'une formidable volonté pour lui faire honneur. Les Africains sont en jambes et perturbent l'équipe de France. Les attaquants français se démènent face à la meilleure défense de la compétition, toujours invaincue à l'entame de ce cinquième match. Les deux gardiens, Kameni et Barthez, se font remarquer par leurs arrêts durant toute la rencontre. Après l'heure de jeu, Eto'o entre en jeu et affole la défense bleue. En prolongation, pour la quatrième fois en cinq ans, les Tricolores forcent la décision grâce à un but en or d'Henry[4].