Corps Birman
Le corps Birman est un corps d'armée de l'armée indienne pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut formé à Prome, en Birmanie, le 19 mars 1942, et prit part à la retraite à travers la Birmanie avant sa dissolution à son arrivée en Inde en mai 1942[1]. HistoireLe corps fut créé le 13 mars 1942 pour prendre le contrôle des troupes britanniques, indiennes et locales dispersées se retirant à travers la Birmanie face à une offensive japonaise soutenue. Les principales composantes de combat de cette force étaient deux divisions d'infanterie, la 17e division indienne et la 1re division birmane, mais le 7e groupe-brigade blindé était récemment arrivé à Rangoun en renfort du Moyen-Orient[2]. Le major-général William Slim fut ramené d'Irak où il commandait la 10e division d'infanterie indienne et promu lieutenant-général par intérim pour prendre le commandement du nouveau corps. Il dût improviser un état-major en collaboration avec le capitaine Brian Montgomery, frère cadet du général Bernard Montgomery, qui occupa simultanément plusieurs postes d'état-major subalterne dans les premiers jours[3],[4],[5],[6]. À l'arrivée de Slim à Magwe le 19 mars, Rangoun était déjà tombé après la bataille de Pégou, le corps Birman se retirait à Prome et le 1er bataillon motorisé du Gloucestershire Regiment fit une attaque surprise sur Letpadan, chassant temporairement les Japonais. La 1re division birmane dans la vallée du Sittang se retira par les lignes de la 200e division chinoise près de Taungoo, puis se déplaça vers l'ouest par train afin de rejoindre le corps Birman autour de Prome, dans la vallée de l'Irrawaddy, et couvrir les champs pétrolifères de Yenangyaung. Le 26 mars, le corps reçut l'ordre d'organiser une opération sur le front de Prome pour coïncider avec une attaque chinoise le long du Sittang. Une force de frappe fut réunie, mais le 29 mars, celle-ci fut débordée et forcée de se frayer un chemin à travers Shwedaung jusqu'à Prome. Le QG du corps Birman recula de 56 km de Prome à Allanmyo[7],[8],[9],[10]. Prome fut attaqué à minuit les 1er et 2 avril, forçant le corps à battre en retraite à travers une série de positions retardatrices, tandis que les champs pétrolifères de Thayetmyo furent détruits et les réserves essentielles évacuées. Le 8 avril, il stationna au Yin Chaung, défendant une ligne de front à 64 km au sud des champs pétrolifères de Yenangyaung. La 1re division birmane fut organisée en tant que force de frappe du corps pour tenir la partie ouest de ce front, tandis que la 17e division indienne à Taungdwingyi était alignée nord-sud sur son flanc est et la 2e brigade birmane stationnait plus à l'ouest à travers l'Irrawaddy. Slim déplaça le QG de corps à Taungdwingyi en tentant de maintenir des liens avec les Chinois. Une ligne d'observation fut établie à environ 25 km au sud de la position principale de corps. Des affrontements de patrouilles le 10 avril indiquait le déplacement des Japonais contre le centre de la position. De lourdes attaques débutèrent le 12 avril contre la 13e brigade indienne. Slim créa une force à travers l'Irrawaddy à Magwe (sous le nom de « Magforce »). Le 14 avril, des éléments du corps encerclés devaient se frayer un chemin vers le Yin Chaung, peu avant la destruction de l'aérodrome de Magwe pour éviter sa prise par l'ennemi. Le corps Birman prévoyait de reculer à 65 km jusqu'à la prochaine ligne défendable sur le Pin Chaung[11],[12],[13]. Le 15 avril, Slim ordonna la destruction des champs pétrolifères de Yenangyaung ; celle-ci fut achevée dans l'après-midi du 16 avril, après la mise à feu des réservoirs de stockage. La 1re division birmane avait tenté de conserver le Yin Chaung pendant un jour de plus, et en conséquence, des colonnes japonaises s'étaient infiltrées entre ses unités dispersées. L'attaque japonaise se déroula le 16 avril. La 1re division se replia en compagnie de la « Magforce » agissant comme force de couverture, mais les Japonais coupèrent la ligne de retraite à Yenangyaun, poussant la garnison (1er Gloucestershire) vers le sud. Le lendemain, les ingénieurs furent utilisés pour renforcer la garnison, tandis que la « Magforce » reçut des transports motorisés pour agir en tant qu'avant-garde pour la 1re division birmane en retraite et tenter de contourner un barrage routier. Les 18 et 19 avril, la « Magforce » se fraya un chemin à travers la plaine de Yenangyaun, suivie par la 1re division birmane. Les 7e brigade blindée et la 38e division chinoise firent quant à elles des attaques de diversion (voir bataille de Yenangyaung). La 1re division birmane lutta à travers le Pin Chaung avec les blessés transportés sur des chars, mais la plupart des transports et de l'artillerie furent mis hors de combat[14],[15],[16]. Le 21 avril, la décision fut prise d'évacuer la Birmanie. Toutes les troupes ont ordre de traverser l'Irrawaddy, le corps Birman de couvrir la route vers l'Inde et la 7e brigade d'aider les forces chinoises. Le passage de l'Irrawaddy fut achevé dans la soirée du 30 avril, le pont Ava détruit et la ville de Mandalay abandonné. Les parties de combat du corps Birman se poursuivirent vers le Chindwin, précédées par une foule indisciplinée de réfugiés et de troupes de l'arrière-échelon. Le QG du corps stationna à Budalin, près de Monywa. Une fois de plus, la retraite fut menacée d'infiltration, lorsqu'un bataillon japonais s'empara de Monywa le 1er mai. Cependant, les Japonais ne purent l'exploiter, qui permit au corps (y compris la 7e brigade blindée) de se regrouper à Ye-U[17],[18],[19]. La retraite se transforma en course entre le corps Birman et les Japonais pour la ville de Shwegyin avant l'éclatement de la mousson à la mi-mai. La supériorité aérienne japonaise empêcha tout transport aérien, les 2 300 blessés et malades durent être déplacés le long de la piste Ye-U-Shwegyin, ajoutés aux milliers de réfugiés nourris par l'armée et déplacés à certaines occasions. Depuis Shwegyin, la totalité des troupes, véhicules motorisés et armes à feu durent traverser le Chindwin jusqu'à Kalewa, tandis que les réfugiés empruntèrent un sentier au bord de la rivière. Le Chindwin fut protégé des embarcations fluviales japonaises par un barrage piloté par les Royal Marines. L'opération de transbordement fut couverte par une arrière-garde formée de la 17e division indienne et de la 7e Hussards, qui occupaient une série de positions couchées et de gardes de flanc. Le 10 mai, les seules troupes restantes stationnés à l'est de la rivière comprenaient le QG de la 7e brigade blindée, la 48e brigade indienne et une partie du 1er bataillon du 9e Royal Jats. Dès à présent, la poussée japonaise fut ralentie par une attaque aérienne tandis que la ville de Shwegyin se fit bombarder. Le matin du 10 mai, le point de transbordement fut critiqué. Les contre-attaques échouèrent à déloger l'ennemi, et l'arrière-garde durent prendre le chemin de la rivière après avoir détruit tous les chars, véhicules et magasins de munitions. Les artilleurs vidèrent le plus possible leurs chargeurs avant d'abandonner leurs armes[20],[21],[22]. Malgré tout, les Japonais échouèrent à appuyer sur l'arrière-garde, provoquant l’arrêt des combats. Les troupes de Kalewa se rendirent à Sittaung en bateau à vapeur qu'il atteignent le 14 mai, puis sabordèrent les navires avant de marcher vers Tamu, où les troupes de l'armée de l'Est tenaient la frontière indienne. La 2e brigade birmane, qui avait marché de façon indépendante le long d'un sentier à l'ouest, couvrant 350 km en 14 jours, prit contact avec le bataillon de Chin Hills, près de Kalemyo, le 12 mai et fut évacué vers Tamu via un transport motorisé fourni par le IVe corps. La 17e division indienne remonta la vallée de Kabaw sous les pluies et atteignit Tamu le 17 mai. L'arrière-garde finale, le 63e brigade indienne, défila le 19 mai. Le jour suivant, le IVe corps prit le contrôle opérationnel de toutes les unités de Birmanie, qui provoqua la dissolution du corps birman[23],[24],[25]. Ordre de BatailleLors de sa création le 13 mars 1942, le corps comprenait les formations et unités suivantes[9],[26],[27],[28]: Personnel
Troupes de corps
1re division birmane
Troupes d'armée
Ligne des troupes de communication
Il y avait un certain nombre de réaffectations de ces unités au sein du corps Birman au cours de sa courte existence et plusieurs forces ad hoc ont également été formés pour des opérations spécifiques[8],[9],[41] : Force de frappe Pour la contre-attaque à Shwedaung du 26 au 29 mars :
Force de frappe du corps Ligne d'attente devant le Yin Chaung à partir du 6 avril :
« Magforce » Déployée à Magwe le 12 avril :
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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