Cornus (plante)

Cornus est un genre botanique composé de 30 à 50 espèces d'arbres et arbustes à feuilles caduques, parfois persistantes, de la famille des Cornaceae. Les individus de ce genre sont appelés cornouiller ou parfois cornelier.

Le genre se répartit entre un et neuf sous-genres (selon les différentes interprétations botaniques).

Phytonymie

Cornouiller dérive avec un suffixe diminutif de cornus (littéralement « cornu »), qui désigne en latin cet arbuste au bois dur comme de la corne[1].

Il est connu sous le nom vernaculaire anglais de dogwood (« bois de chien »). Une explication populaire de ce nom est que son écorce était jadis utilisée en décoction pour laver les chiens souffrant de la gale. Cependant, une explication plus probable est que ce nom est une contraction de daggerwood (« bois de dague »), en référence à son bois très dur utilisé autrefois pour fabriquer des fourreaux de dagues, des flèches, des lances, puis des manches d'outils[2].

Classification des cornouillers

Sous-genre Cornus

Fleurs à involucre caduc

Sous-genre Swida

Fleurs sans involucre

Sous-genre Chamaepericlymenum

Sous-arbrisseaux rampants à stolons ligneux

Sous-genre Benthamidia

Grappes de fleurs discrètes, généralement verdâtres, entourées de bractées pétaloïdes

Hybrides

Symbolique

Chez les Romains

Lorsque les Romains déclaraient la guerre, un prêtre se rendait à la frontière ennemie, une javeline de cornouiller sanguin à la main, pour bien marquer les intentions belliqueuses.

Calendrier républicain

Dans le calendrier républicain, le Cournouiller était le nom attribué au 2e jour du mois de ventôse[3].

Coutumes liées au cornouiller

En Occitanie, la floraison et la fructification du cornouiller mâle (cornus mas) ont constitué une sorte de convention collective avant la lettre. La floraison indiquait la période à partir de laquelle les servantes des fermières n'étaient plus tenues de ravauder, filer ou tricoter après le repas du soir. Inversement, la maturité des fruits imposait cette obligation. En langue occitane, la prescription se formulait en ces termes : « Comma roja, vielha hoja. Quand la comma a florit la veilhada a falit. »

Notes et références

  1. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolites, éditions Quæ, , p. 50
  2. (en) Alison Hoblyn, Green Flowers, Timber Press, , p. 54
  3. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 24.

Voir aussi

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