L'analyse critique du modèle déterministe a amené les chercheurs Trevor Pinch et Wiebe Bijker à développer l'approche de la construction sociale des technologies (Social construction of technology, SCOT). Le modèle SCOT[1].
Analyse détaillée de la théorie
Le point de départ de cette théorie est la critique de l'approche déterministe de l’innovation technologique qui affirme que l’innovation technologique est développée par des individus, et ce, de manière autonome. Cette approche affirme que la technologie détermine en grande partie l’aspect social. De par sa définition, cette approche est diamétralement opposée au modèle SCOT[2].
À la suite du constat des lacunes de l'approche déterministe, Pinch et Bijker ont développé le modèle SCOT, qui représente mieux la réalité d'aujourd’hui. Les auteurs se sont inspirés de trois mouvements, soit les mouvements STS (Strong Technological Program in Society), SSK (Sociology of Scientific Knowledge)[3].
Frederik Van De Walle[5]étend l'étude des technologies du cycle pour reconstruire la conception des modes de transport.
En somme, trois moments caractérisent l'analyse proposée par la construction sociale des technologies[2]:
L'analyse sociologique d'un artefact afin de démontrer sa flexibilité interprétative.
La description de la construction sociale.
L'explication de cette construction sociale selon le contexte technologique et selon les différents groupes sociaux (p. 15526).
Bibliographie
Trevor Pinch et Wiebe Bijker, The Social Construction of Facts and Artefacts, p. 15522 à 15527). (1984)
Frederik Van De Walle, « The Velomobile as a Vehicle for more Sustainable Transportation, Reshaping the social construction of cycling technology » version en ligne
↑(en) Trevor J. Pinch et Wiebe E. Bijker, « The Social Construction of Facts and Artefacts: or How the Sociology of Science and the Sociology of Technology might Benefit Each Other », Social Studies of Science, vol. 14, no 3, , p. 399–441 (ISSN0306-3127 et 1460-3659, DOI10.1177/030631284014003004, lire en ligne, consulté le )