La constante universelle des gaz parfaits a été empiriquement déterminée en tant que constante de proportionnalité de l'équation des gaz parfaits. Elle établit le lien entre les variables d'état que sont la température, la quantité de matière, la pression et le volume. Elle est également utilisée dans de nombreuses autres applications et formules.
Il n'est pas évident à priori que cette constante soit universelle ; on pourrait supposer que la pression d'un gaz dépend de sa masse, mais ce n'est pas le cas pour les gaz parfaits. Ce constat est exprimé par la loi d'Avogadro, énoncée pour la première fois par Amedeo Avogadro en 1811.
Expression de la constante dans d'autres unités
Les valeurs de la constantes dans différents systèmes sont :
On obtient la constante spécifique (ou individuelle) d'un gaz, notée ou , en divisant la constante universelle des gaz parfaits par la masse molaire du gaz[4] :
Constante spécifique d'un gaz parfait :
La masse molaire de l'air sec vaut :
= 0,028 964 4 kg mol−1
Ainsi, la constante spécifique de l'air sec vaut :
= 287,058 J kg−1 K−1
La constante spécifique est parfois notée , ce qui peut amener à la confondre avec la constante universelle (cette dernière pourra être notée ). La distinction dépend du contexte et des unités utilisées.
Pour un gaz parfait monoatomique, de type argon, la physique statistique montre que la capacité thermique isochore molaire vaut à toute température ; la relation de Mayer induit que la capacité thermique isobare molaire vaut . Pour un gaz parfait diatomique, de type dioxygène ou diazote et leur mélange air, à température ambiante, il est possible de même de démontrer que et ; ces valeurs augmentent avec la température.
La fugacité d'un corps quelconque, pur ou en mélange, quelles que soient les conditions de pression, température et phase, est définie par la variation isotherme de son potentiel chimique à la température :
variation isotherme :
Une solution idéale est définie par les relations sur tous ses constituants :
solution idéale :
avec :
le potentiel chimique du corps pur dans les mêmes conditions de pression, température et phase que la solution ;
↑Depuis le 20 mars 2019, à la suite de la révision du système international d'unités, le nombre d'Avogadro et la constante de Boltzmann ont désormais une valeur exacte. Le nombre d'Avogadro vaut exactement 6,022 140 76 × 1023 mol−1 et la constante de Boltzmann 1,380 649 × 10−23 J/K. Brochure sur le SI, 9e éd., 2019, p. 15.
↑Vincent Renvoizé, Physique MP-MP*-PT-PT* : cours complet avec tests, exercices et problèmes corrigés, Pearson Education France, , 879 p. (ISBN9782744074400, lire en ligne), p. 679.
Voir aussi
Bibliographie
Publications originales
[Clapeyron 1834] Émile Clapeyron, « Mémoire sur la puissance motrice de la chaleur », Journal de l'École polytechnique, t. XVI, no 23, , p. 153-190 (lire en ligne), réimpr. :
[Clausius 1850] (de) Rudolf Clausius, « Ueber die bewegende Kraft der Wärme und die Gesetze, welche sich daraus für die Wärmelehre selbst ableiten lassen » [« Sur la force motrice de la chaleur et les lois qui s'en déduisent pour la théorie même de la chaleur »], Ann. Phys., vol. 155, no 3, , p. 368-397 (OCLC4643655307, DOI10.1002/andp.18501550306, lire en ligne).
[Giannoni 2020] Michel Giannoni, « Anatomie des constantes : charge élémentaire, constante de Boltzmann, constante d'Avogadro », La Revue polytechnique, vol. 123e an., no 1857, , p. 20-21 (résumé, lire en ligne [PDF]).