Congrégation de Solesmes
La Congrégation de Solesmes est un institut bénédictin, fondé à Solesmes (Sarthe) en 1837 par Prosper Guéranger, sous le nom de Congrégation de France, et devenu depuis un institut international qui inclut des communautés féminines et masculines. FondationLa congrégation de Solesmes est une des vingt-et-une congrégations de la confédération bénédictine de l'ordre de Saint-Benoît. Après la fondation de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes, elle a été érigée en 1837 par le pape Grégoire XVI, sous le nom de « Congrégation de France » : le pape décide que la Congrégation remplace plusieurs congrégations éteintes à la Révolution française, et participe à leurs privilèges dont elle devient héritière, à savoir : l'ordre de Cluny, la congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe et la congrégation de Saint-Maur. Cependant, à la fin du XIXe siècle, la congrégation prend le nom de Congrégation de Solesmes du fait de fondations à l'étranger[1]. Le mot congrégation désigne ici l'ensemble des monastères qui font partie de la famille de Solesmes, et dont le Père Abbé est le président. En tant que congrégation monastique, la communauté rassemble différentes maisons de moines, et de moniales, qui vivent d'un même charisme, et suivent une règle commune[1]. DéveloppementLa nouvelle congrégation s'étend rapidement au rythme des fondations successives de Solesmes et des autres monastères de la congrégation : Ligugé en 1853, Marseille (qui devient l'abbaye d'Hautecombe puis de Ganagobie) en 1856, Silos en 1880, Wisques en 1889, Clervaux en 1909, Sainte-Marie (à Paris) en 1893, Saint-Wandrille en 1894, Kergonan en 1897. La loi sur les associations de 1901 entraînant la quasi impossibilité de créer de nouvelles communautés monastiques en France, la congrégation est amenée à faire des fondations dans ses lieux d'exil à partir de 1901 : Saint-Benoît-du-Lac (Québec) en 1912, Quarr (Île de Wight, Angleterre) en 1922. Après la Seconde Guerre mondiale, l'abbaye de Solesmes peut à nouveau fonder en France : Fontgombault en 1947, puis dans les pays de mission : Keur Moussa (Sénégal) en 1961, Palendriai (Lituanie) en 1998. Fontgombault fonde quant à elle Randol en 1968, Triors en 1984, Gaussan en 1994[2] et Clear Creek (États-Unis) en 1999[1]. La congrégation comporte aujourd'hui plus de 915 moines et moniales, ce qui en fait l'une des premières congrégations bénédictines. Membres historiquesDom Prosper Guéranger en est l'initiateur. Dom Pitra, dom Piolin, dom Chamard, dom Plaine, dom Bérengier. Dom Babin dont les presses fonctionnent à Solesmes de 1880 à 1889. Travail dans le domaine de la science[3]. OrganisationEn 2009, la congrégation est composée de 32 maisons. Chaque monastère est autonome, mais cherche à conserver une vraie unité autour de l'héritage reçu de Dom Guéranger, sous la présidence du père abbé de Solesmes. La Congrégation de Solesmes a, jusqu'à présent, refusé le régime de la « reconnaissance légale », pour retenir celui de l'« association de fait »[réf. nécessaire]. La congrégation n'a pas de personnalité morale. Elle ne peut signer aucun contrat au nom de l'abbaye, ni être propriétaire de ses propres bâtiments, ni recevoir des dons ou des legs, ouvrir un compte bancaire, obtenir une carte grise[4]... Liste des maisons présentes sur plusieurs continents14 situées en France, 4 en Espagne, 1 au Luxembourg, 2 en Grande-Bretagne, 2 au Canada, 1 aux Pays-Bas, 2 au Sénégal, 1 en Guinée, 1 en Lituanie, 2 aux États-Unis, et de 2 prieurés situés en Martinique. [Chiffres de mai 2009] France
Europe
Afrique
Amérique
ArbreBranche masculine L'arbre ci-dessous présente les différents abbayes et prieurés masculins de la congrégation de Solesmes organisés par lien de « parenté ». Entre parenthèses figure la date de fondation — ou refondation — par l'abbaye mère[1] et éventuellement la date de fin.
L'arbre ci-dessous présente les différents abbayes et prieurés féminins de la congrégation de Solesmes organisés par lien de « parenté ». Entre parenthèses figure la date de fondation — ou refondation — par l'abbaye mère[6].
Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
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