Son portrait comme la « plus jolie femme indigène » du Guatemala figure sur la pièce guatémaltèque de 25 centavo, également connue sous le nom de « choca ». Elle milite ensuite pour la paix et contre les violences policières.
Biographie
Concepcion Ramírez est né le à Santiago Atitlán, une ville de la région de Tzanjuyú[1]. Son père est un prédicateur évangélique, et sa mère lui enseigne l'artisanat traditionnel à la maison[2]. En 1965, elle épouse Miguel Ángel Reanda Sicay, ils ont six enfants[2].
« Plus jolie femme indigène » sur la pièce de 25 centavo
Lorsqu'elle a dix-sept ans, en 1959, son portrait est choisi pour figurer sur la pièce de 25 centavo à la suite d'un concours pour trouver la « plus jolie femme indigène » du Guatemala[1]. Le portrait est préparé à partir de photographies de l'artiste Alfredo Gálvez Suárez[3]. Les gens se réfèrent à son portrait et l'appellent la « femme de la choca », elle est ainsi connue de tous les habitants du pays[4].
Concepción Ramírez devient une porte-parole de la culture Tz'utujil, et elle se passionne pour le maintien de ses traditions et de sa langue[1].
Le portrait gravé sur la pièce représente Concepción Ramírez portant une coiffe tocoyale, en forme de lac Atitlán, et faite de tissu enroulé vingt fois autour de la tête[4].
La Plaza Concepción de la ville porte son nom. En 2019, le parc de Santiago Atitlan est aménagé pour y inclure un monument la représentant sur un choco en bas-relief de 1 m de haut.
Militantisme pour la paix
Le Guatemala a un passé politique violent et la famille de Concepción Ramirez en est affectée : le , son père est torturé à mort en même temps que vingt-sept autres personnes ; le 22 mai 1990, son mari est assassiné avec trois autres personnes dans une vague de violence politique[2].
En réaction à ces violences et au meurtre de ses proches, Concepción Ramírez se prononce fortement contre la violence politique. En 2007, elle a l'honneur de déposer une rose blanche pour la paix au Palais National de la Culture[5], et elle remet un rapport sur le conflit armé[1].
Le 8 mars 2016, la sous-direction générale de la prévention du crime de la police civile nationale de Santiago Atitlán lui rend hommage à l'occasion de son 74e anniversaire[3].
En 2018, Concepción Ramírez reçoit une pension de l'État, en reconnaissance de ce qu'elle a fait pendant sa vie[6].