Comté de Kakamega
Le comté de Kakamega est un des quatre comtés de l'ancienne province occidentale du Kenya. Son chef-lieu est Kakamega. Il est peuplé par les Luyia, ainsi que par des Luo dans sa partie sud. Il abrite la dernière forêt tropicale primaire du pays : la forêt de Kakamega (en anglais : Kakamega forest). HistoireLe comté a été créé le , au moment du référendum sur la nouvelle Constitution kenyane. Il a cependant fallu attendre le pour la pérennisation[pas clair] de ses pouvoirs législatifs et exécutifs. ToponymieLe nom proviendrait de l'expression luyia akamekha signifiant « il l'a bien fabriqué ». Lorsque les Anglais sont arrivés sur le site de l'actuelle ville de Kakamega, ils furent invités à partager le repas des villageois. Ce repas comportait, entre autres, de l’ugali qu'un des invités européens réussit spontanément à manipuler pour en extraire une boulette individuelle consommable. Les villageois se seraient alors écriés akamekha ! que les Anglais ont compris comme « kakamega »[2]. Géographie, géologie et hydrographieLe comté est bordé à l'ouest par les comtés de Siaya et de Busia, au nord par les comtés de Bungoma et de Trans Nzoia, à l'est par les comtés d'Uasin Gishu et de Nandi et, enfin au sud par celui de Vihiga. Le point culminant est le mont Lirhanda à 1 729 m (0° 13′ 04″ N, 34° 53′ 46″ E) tandis que le moins élevé est le lieu où la rivière Nzoia quitte le comté pour celui de Siaya à 1 232 m d'altitude (0° 17′ 07″ N, 34° 24′ 49″ E). ClimatLes températures varient entre 10,3 et 30,8 °C avec une moyenne annuelle de 20,5 °C. La pluviométrie annuelle varie entre 1 250 et 1 750 mm. PopulationLa superficie totale est de 3 051,2 km2. Cette surface pour 1 660 651 habitants[1] donne une densité réelle de peuplement de 455,7 hab./km2. Lors du dernier recensement national de 2009[1], cette population était composée de 355 679 familles, soit une moyenne de 4,67 personnes par famille et constituée par 800 989 personnes de sexe masculin et 859 662 personnes de sexe féminin. La distribution des âges se répartit en 46,6 % de 0-14 ans, 49,7 % de 15-64 ans et en 3,6 % de 65 ans et plus. Situation sanitaireLe comté possède à Kakamega un important hôpital public (dénomination jusqu'en 2012 : Western Provincial General Hospital), onze hôpitaux publics plus petits, 101 dispensaires, 40 centres de santé de proximité, 43 cliniques privées et une maternité. 116 médecins sont actifs, soit un pour 14 246 habitants. La mortalité infantile est de l'ordre de 122,5 pour 1 000 naissances tandis que la mortalité juvénile est de 63,9 pour 1 000. Les principales maladies rencontrées sont le paludisme, les diarrhées, les infections dermatologiques et les affections des voies respiratoires. EnseignementSelon le rapport annuel Statistical Abstract 2010 édité par le Kenya National Bureau of Statistics (KNBS)[3], (ISBN 9966-767-24-X) et concernant l'année 2009, le comté compte :
ÉconomieLes principales activités sont agricoles avec la culture du maïs, du théier, du millet, l'élevage de vaches laitières et surtout la culture sur de grandes surfaces puis la transformation de la canne à sucre. Les ressources naturelles sont constituées par l'exploitation de la forêt et par l'extraction artisanale d'or. Le comté compte cinq banques commerciales et trois institutions de microcrédit. L'indice de pauvreté, aussi bien en milieu urbain que rural, est de 57 % et le ratio de dépendance économique est 100 dépendants pour 101 productifs. Structure sociétaleStructure exécutive et législativeDepuis le , et consécutivement aux élections générales du , le comté (County), comme tous les autres comtés du Kenya, est semi-autonome par rapport au gouvernement central. L'entité peut lever des impôts ou adopter des règlements locaux (par ex. : urbanisme, police) ainsi que gérer les ressources naturelles, humaines et les infrastructures pour autant que la décision ne soit pas contraire ni à la Constitution ni aux Lois de l'État. L'autorité exécutive du comté est responsable des moyens qui lui sont apportés par l'exécutif national. L'autorité exécutive comportera un gouverneur, un vice-gouverneur et dix autres membres. Le gouverneur actuel est Iffe Opanarya (ODM) L'assemblée locale est constituée de 97 élus (un par Ward, « autorité locale ») auxquels il faut ajouter le Président ex officio de l'assemblée locale (Chairman of the County Cuncil). Structure administrativeLe comté est divisé, depuis 2009, en neuf districts (wilaya)[4] eux-mêmes partagés en divisions administratives (tarafa), elles-mêmes divisées en localités (Mtaa) et, enfin, ces dernières en quartiers (Kijiji) :
Depuis les élections générales du , les districts ne sont plus gérés par l'exécutif national mais bien par l'exécutif local du comté. Structure électoraleDepuis 1988, le comté est constitué de neuf circonscriptions électorales (Constituencies). Chacune des circonscriptions, qui sont, depuis 2010, territorialement équivalentes aux districts, est représenté par un député (Member of Parliament ou MP) à l'Assemblée nationale qui compte actuellement 351 membres[5]. Depuis 2013, le comté compte trois circonscriptions supplémentaires, soit douze au total[6]. Durant l'élection législative du , les électeurs du comté ont aussi, pour la première fois, élu leur représentant au Sénat. Celui-ci est Bonny Khalwale (UDF). Localités et autres lieux du comté
Personnalités liées au comté
Notes et références
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