La Commanderie de Jussy-le-Chaudier est le nom donné lorsqu'elle était possession des Templiers[2].
Elle se situait au lieu-dit actuel « Les Bordes », route de Couy, sur la commune de Jussy-le-Chaudrier, dans le département du Cher, à environ 24 kilomètres de Nevers.
Historique
Cette commanderie templière est mentionnée pour la première fois en 1170. Elle est dévolue après 1312 aux Hospitaliers. La chapelle date de la fin du XIIIe siècle-début XIVe siècle et la tour date de la fin du XVe siècle-début XVIe siècle[1].
L'ordre du Temple
Située à l'époque dans le comté de Sancerre, la commanderie relevait de la province d'Auvergne-Limousin comme l'indique une sentence arbitrale rédigée par un délégué du Pape Honorius III au sujet d'un litige opposant l’archevêché de Bourges et les Templiers en 1225 et concernant également leurs biens de Villeville[3],[4] et Valençay. Le maître de la province était à ce moment-là un certain frère Gérard[5]. Cependant en 1269, c'est Amaury de La Roche alors maître de la province de France qui prend acte que les moines de l'abbaye de Fontmorigny et les Templiers de Jussy ont échangé leurs créances annuelles respectives[6].
À la suite de la dissolution de l'ordre du Temple en 1312, et à la dévolution de leurs biens aux Hospitaliers de l' ordre de Saint-Jean de Jérusalem, plusieurs anciennes possessions templières furent assujetties à la commanderie de Jussy[9], et ainsi ajoutées aux membres existants, l'ensemble formant alors une commanderie importante, qui prit le nom de commanderie des Bordes au XVIe siècle. Elle aurait ainsi regroupé les maisons de Villeville, de Précilly (Pressigny) sur la commune de Nérondes, de Soulas, de Bourges, de Francheville à Brécy (Cher)[10], d'Osmery[6], ou encore de Saint-Jean-de-Boucq[11].
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De la première construction, il ne subsiste que la chapelle amputée de ses premières travées occidentales, quelques salles basses accessibles par un escalier qui mène sous la chapelle, la tour des archives et une porte pratiquée dans le mur de séparation du jardin et de la basse-cour. Le colombier et les vestiges de l'enceinte ont été détruits[1].
La chapelle, dont les vitraux cassés laissent entrevoir la charpente, n'est pas accessible au public, car propriété privée.
↑Jean Mauzaize, Ménétréol-sous-Sancerre à travers les siècles: étude historique, (présentation en ligne), p. 73
Le 9 novembre 1680, un certain Pierre Thuillier, meunier déclare payer 2 deniers par an à frère Claude Mareschal, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à titre de cens pour Chassy dépendant de la commanderie des Bordes. Est-ce Frère Claude Mareschal de Franchesse que l'on retrouve comme commandeur de La Racherie au cours de la décennie suivante (1690) puis comme commandeur des Bordes en 1711 ?