Collectif Palestine vaincraCollectif Palestine vaincra
Le Collectif Palestine vaincra (CPV) (arabe : رابطة فلسطين ستنتصر) est une organisation pro-palestinienne et antisioniste d'extrême gauche française, fondée en à Toulouse. Elle milite pour la solution à un État au conflit israélo-palestinien. Le , le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonce la dissolution de l'organisation. Cette dissolution est suspendue par le Conseil d'État le . HistoriqueLe Collectif Palestine vaincra est fondé en à Toulouse[1],[2] sous la forme d'un groupement de fait. Il prend la relève de l'organisation Coup pour coup 31, fondée en [3]. Son porte-parole est Tom Martin[1],[4]. Selon Le Monde, en , il compte une dizaine de membres actifs[4]. Positionnement, revendications et actionsPositionnement et revendicationsLe Collectif Palestine vaincra est antisioniste et classé à l'extrême gauche[4]. Selon Le Point, le CPV est étroitement lié à l'Organisation communiste marxiste léniniste — Voie prolétarienne[3]. Il entretient aussi des liens avec le Front populaire de libération de la Palestine et milite pour la solution à un État au conflit israélo-palestinien[2],[4]. Au sein de sa charte, le CPV indique avoir pour objectif de « combattre l'État d'Israël en tant qu'entité coloniale et raciste, poste avancé de l'impérialisme occidental dans la région » et de soutenir « une Palestine libre, multiculturelle et démocratique de la mer au Jourdain »[2]. Le collectif revendique la défense de la cause des Palestiniens ainsi que des positions antiracistes, anticolonialistes et anti-impérialistes[1],[2],[5]. Estimant qu'Israël impose une politique de ségrégation raciale, il s'oppose à la collaboration des différents gouvernements français avec Israël[2],[6]. En , le collectif appelle à la libération du militant palestinien Ahmad Saadat[2]. Le , Palestine vaincra soutient et se félicite de l'attaque du Hamas contre Israël[7]. ActionsÀ Toulouse, le Collectif Palestine vaincra mène une campagne contre le jumelage de Toulouse avec Tel Aviv. Le collectif participe également à l'organisation de manifestations annuelles pour la libération du communiste libanais Georges Ibrahim Abdallah[8]. Proche du mouvement Boycott, désinvestissement et sanction, le CPV participe aux campagnes de boycott des produits israéliens[1],[2],[5]. En , le CPV vandalise plusieurs panneaux publicitaires de la compagnie JCDecaux pour y installer ses propres affiches[2]. En , le Collectif Palestine vaincra participe à un rassemblement d'hommage aux victimes des attentats de [4],[9]. En , il lance une campagne nommée #Palestine2022, visant à imposer la cause palestinienne comme un sujet de débat lors de l'élection présidentielle de [6]. La même année, selon Le Monde, sa principale activité reste de tenir un stand d'informations dans le centre-ville de Toulouse[4]. En , dans le contexte de la guerre Israël-Hamas, le CPV organise un rassemblement pro-palestinien à Toulouse, qui est interdit par le préfet de Haute-Garonne[10]. DissolutionProjet de dissolutionEn , le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, annonce sa demande de la dissolution du Comité action Palestine et du Collectif Palestine vaincra, accusant ce dernier d'« appel à la haine, à la discrimination, à la violence » et de cultiver « le sentiment d'oppression des « peuples musulmans » […] dans l'objectif de diffuser l'idée d'une islamophobie à l'échelle internationale », « sous couvert de défendre la cause palestinienne »[5],[6],[11]. Sont également reprochés au CPV des commentaires non-modérés sur sa page Facebook[4],[8] ainsi que l'appel à des campagnes de boycott contre Israël[12]. En réaction au projet de dissolution, le Collectif Palestine vaincra dénonce une « attaque contre le mouvement de solidarité avec la Palestine »[5],[11]. DissolutionLe , le ministère de l'Intérieur annonce la dissolution du Collectif Palestine vaincra et du Comité action Palestine en conseil des ministres[13],[14]. Recours contentieuxSuivant leur dissolution, le Comité action Palestine et Palestine vaincra déposent un recours auprès du Conseil d'État[4]. L'Association France Palestine Solidarité et l'Union syndicale Solidaires déposent des mémoires au tribunal afin de soutenir la requête[3], ainsi que l'Union juive française pour la paix[15],[16]. Le , le Conseil d'État suspend la dissolution des deux associations, considérant que le décret « n'est ni nécessaire ni adapté et porte une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression et à la liberté d'association », car le Collectif Palestine vaincra « ne provoque ni ne contribue à la discrimination, à la haine ou à la violence, que ses prises de position vis-à-vis d'Israël et du sionisme ne présentent pas un caractère antisémite, qu'il a toujours condamné l'antisémitisme, que la campagne de boycott des produits israéliens constitue une modalité légitime d'expression d'opinions protestataires ». L'État doit verser 3 000 € chacun au Collectif Palestine vaincra et au Comité action Palestine[9],[12],[17],[18],[19]. Critiques par NGO MonitorNGO Monitor (en), une organisation non gouvernementale pro-israélienne, reproche au Collectif Palestine vaincra de compter comme membres d'honneur la militante palestinienne Leïla Khaled et le communiste libanais Georges Ibrahim Abdallah ; ainsi que d'avoir collecté des dons pour l'association palestinienne Les Enfants du martyr Ghassan Kanafani, qui auraient selon NGO Monitor supposément servi à financer un camp d'entraînement à la guérilla pour enfants en Palestine. Le CPV dément ces accusations, affirmant que les dons ont servi à financer des vacances estivales pour des enfants palestiniens[2],[3]. Références
Liens externes
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