CollégiantsLes collégiants ou encore collégiens[1] (latin : Collegiani; néerlandais : Collegianten) sont dans l’histoire chrétienne une association fondée en 1619 par des arminiens et des anabaptistes Hollandais. Ils furent appelés ainsi à cause de leurs réunions (collèges) organisés le premier dimanche de chaque mois durant lesquels tous les participants avaient la liberté de s'exprimer. HistoireLes collégiants est une association fondée par des arminiens et des anabaptistes hollandais[2]. Cette pratique a vu le jour en 1619, après le synode de Dordrecht forçant les États de Hollande à renvoyer des clercs pour leurs convictions religieuses. Trois frères habitant Warmond, van der Kodde - Gijsbert, Jan Jacobsz et Adriaen, ont alors décidé d'organiser leurs propres offices religieux[3]. La société a commencé comme un refuge en réaction à l'animosité de la controverse entre calvinistes et arminiens. Leur nom est dérivé de la coutume selon laquelle ils appelaient leurs communautés des « collèges », comme l'ont fait Philipp Jacob Spener et les piétistes d'Allemagne[4]. Le premier lieu de rencontre des collégiants a eu lieu au village de Warmond, dans la résidence de l'un des frères, mais ils ont ensuite établi leur quartier général à Rijnsburg près de Leyde[4]. Il y avait d'autres communautés importantes de collégiants, par exemple à Amsterdam et Hoorn. Le collège d'Amsterdam a été fondé en 1646 par Adam Boreel. Daniel De Breen, théologien remontrant de Leyde, a adapté le collège aux principes des Rijinsburgers. Un mennonite dissident, Galenus Abrahamsz, a amené de nombreux autres mennonites au collège d'Amsterdam[5] où les collégiants dirigeaient un orphelinat, « De Oranjeappel », lieu où l'écrivain néerlandais Aagje Deken a été élevé. Croyances et pratiquesDepuis le début, le principe de la société était d'admettre tous les individus désireux de reconnaître leur croyance en la Bible et de la prendre pour guide dans la vie. Mais aucune confession de foi n'était demandée et la plus grande diversité d'opinions était admise. Leurs réunions consistaient en réunions de prière hebdomadaires au cours desquelles tous les membres de la communauté pouvaient prier et commenter les écritures. Il n’y avait pas d’organisation régulière d’un ministère entre eux. Mais ils reconnaissaient la nécessité d'un baptême, administré par immersion. En outre, deux fois par an, ils tenaient des réunions de plusieurs jours, semblable à celles de l'Église d'Écosse[4]. Les collégiants et SpinozaBenoît Spinoza a rejoint les groupes d'étude des collégiants quand il vivait près de Leyde de 1660 à 1663[6]. C'est durant cette période qu'il commence à travailler sur son œuvre principale, Éthique. À la fin du XVIIe siècle, les idées de Spinoza avaient fortement inspiré les collégiants et provoqué une division temporaire de leurs membres en deux partis, dans des lieux de réunion séparés. Le dirigeant du « parti spinoziste » était John Bredenburg, marchand de Rotterdam, opposé au libraire d'Amsterdam, Francis Couper, auteur d'Arcana Atheismi detecta [Les secrets de l'athéisme révélés] et également éditeur de la Bibliotheca Fratrum Polonorum seu Unitariorum. Ces deux partis se sont réunis à la mort des deux protagonistes et ont attiré de nombreux membres au sein de leur société durant le XVIIIe siècle. Spinoza noua de vives amitiés parmi les collégiants jusqu'à faire de l'un d'eux son exécuteur testamentaire[7]. Dernières années en tant que groupe religieux et héritageLes dernières réunions (ouvertes) des collégiants ont eu lieu à Rijnsburg le 27 mai 1787, à Rotterdam le 9 septembre 1788 et à Amsterdam en 1791. Le dernier baptême à Rijnsburg remonte à 1801. Le centre de Rijnsburg a été vendu en 1828, après le décès du dernier collégiant. « De Oranjeappel », un orphelinat des collégiants, subsiste encore de nos jours en tant que fondation promouvant des activités d'aide à la jeunesse[8]. Notes et références(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Collegiants » (voir la liste des auteurs).
CitationsSources
Bibliographie
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