Vers 1303 le collège du Cardinal-Lemoine est construit, avec un de ses murs jouxtant le collège des Bons-Enfants-Saint-Victor[4].
Le 24 juillet 1357 Amaury du Meulan, « Syr de Neufbourg », vend aux administrateurs des collèges de Saint-Nicolas du Louvre et des Bons-Enfants de Paris, le fief de Ménil-sous-Longpont (Villebouzin), « mouvance du Roy », pour 2 000 florins[1],[n 1].
En 1515 François Ier inaugure la royauté absolue : le parlement convoque les principaux des collèges des Bons-Enfants, du Cardinal-Lemoine, de Navarre, de la Marche, de Boncourt, d'Harcourt, du Trésorier et de Justice ; et leur interdit de jouer ou de permettre de jouer dans leurs collèges « aucunes farces, sottises ou autres jeux » contre l'honneur du roi, de la reine, de la duchesse d'Angoulême, des princes et des seigneurs de son sang et de sa cour[5].
En 1593 les administrateurs du collège des Bons Enfants de la rue Saint-Victor et du collège de Saint-Nicolas du Louvre font un échange avec Robert Pislon (ou Grisson), seigneur du Mênil et Villebouzin, pour tout ce que ces collèges possèdent au Mênil, à Boulay et à Fontenelles, en contrepartie d'autres héritages du sieur Pislon[1].
En 1632 (Pottet donne la date de 1624[8]) la congrégation de la Mission est transférée à Saint-Lazare[7]. D'après Pottet, c'est en 1632 que saint Vincent de Paul transforme l'hôpital en couvent[9] ; selon Cocheris, lors de ce transfert le collège est transformé en séminaire qui prend le nom de Saint-Firmin à cause d'une chapelle dédiée à ce saint[7],[2].
Le séminaire Saint-Firmin perdure jusqu'au 21 novembre 1763, date à laquelle il est réuni au collège Louis-le-Grand[7].
Selon Pottet, vers la fin du XVIIe siècle Saint-Lazare est complémenté d'une prison[9] ; Cocheris indique que la prison n'apparaît que lors de la révolution, et qu'elle est le théâtre d'un des principaux massacres commis en septembre 1792[10].
Les bâtiments sont vendus le 17 thermidor de l'an IX (5 août 1801). En avril 1808 une filature de coton s'y installe ; puis les bâtiments sont rachetés en 1818 (1815 selon Dulaure[2]) par l'Institut des jeunes aveugles[10] qui en occupe une partie[11].
En 1844, l'institut des jeunes aveugles est transféré boulevard du Montparnasse. Leurs anciens bâtiments sont transformés en habitations[10].
Principaux du collège
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
1460-? : Jean Pluyette[7]. Son testament date de 1478[10].
cité en 1685 : Thomas Berthe, prêtre de la Congrégation de la Mission et principal du collège[12]
Confusions possibles
Ce collège des Bons-Enfants-Saint-Victor est à distinguer du collège des Bons-Enfants, un autre collège de l’ancienne université de Paris, fondé en 1208.
Il existait aussi un collège des Bons-Enfants-Saint-Honoré[13], fondé par un bourgeois de Paris pour treize écoliers[14]. Le fils de Jacques Cœur y est enterré[15].
Marin de Marincourt, chanoine de Saint-honoré[15], en est un proviseur[16].
[Compère 2002] Marie-Madeleine Compère, « Bons Enfants de Saint-Victor », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 10, no 3 « Les collèges français XVIe – XVIIIe siècle, Répertoire 3 - Paris », , p. 114-119 (lire en ligne [sur persee]).
Notes et références
Notes
↑Il semble que le « collège des Bons-Enfants de Paris » nommé ici soit celui de Saint-Victor, car ses administrateurs gèrent aussi le collège Saint-Nicolas du Louvre et on retrouve des administrateurs gérant les mêmes deux collèges en 1593[1].
↑ ab et c[Dulaure 1864] Jacques-Antoine Dulaure et J.-L. Belin (additions et annotations), Histoire physique, civile et morale de Paris, vol. 1, , 7e éd., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 352.
↑ abcd et e[Lebeuf & Cocheris 1867] Jean Lebeuf et Hippolyte Cocheris (annotée et continuée), Histoire du diocèse de Paris, t. 3, Paris, libr. Auguste Durand, , 647 p., sur gallica (lire en ligne), p. 625-626.
↑[Pottet 1912] Eugène Pottet, Histoire de Saint-Lazare (1122-1912), Paris, Société française d'imprimerie et de librairie, , sur data.decalog.net (lire en ligne), p. 19 (p. 27 du compteur du site).
↑ a et bPottet 1912, p. 22 (p. 30 du compteur du site).
↑[Lebeuf & Cocheris 1864] Jean Lebeuf et Hyppolite Cocheris (annotée et continuée), Histoire du diocèse de Paris, t. 2, Paris, libr. Auguste Durand, , 455 p., sur gallica (lire en ligne), p. 432.
↑« Collège des Bons-Enfants », Archives Nationales, série : N.A.1 à N.A.488 : Catalogue des manuscrits entrés à la bibliothèque de 1903 à 1908 ; Volume V : catalogue des manuscrits entrés à la bibliothèque de 1906 à 1910, par Gabriel Henriot, sous-bibliothécaire, sur bibliotheques-specialisees.paris.fr, (consulté le ).
↑« Saint Louis et son temps », t. 2, Chap. 19. — Les lettres et les sciences au temps de Saint Louis. L'enseignement et les genres de la prose, sur mediterranee-antique.fr.