Claude MorganClaude Morgan
Claude Morgan, nom de plume de Claude Lecomte, né le à Paris 17e et mort le à Orléans[1], est un écrivain, romancier et journaliste français. Claude Morgan est le fils de l'académicien Georges Lecomte. BiographieIngénieur diplômé de l'École supérieure d'électricité (Promo 1920), Claude Morgan publie son premier roman en 1930, Une bête de race. Dans les années 1930, avec la guerre d'Espagne, il devient militant du Parti communiste français (PCF). Après l'invasion allemande, Morgan fait partie du Comité national des écrivains, créé en 1941. Il y seconde Jacques Decour qui prépare la sortie du journal clandestin Les Lettres françaises. En 1942, le Parti communiste désigne Morgan pour prendre la relève de Decour, assassiné par les Allemands. Le premier numéro des Lettres françaises parait en ; vingt numéros paraissent dans la clandestinité, jusqu'au mois d'. En 1944, le livre de Claude Morgan La Marque de l'homme, publié sous le nom de Mortagne, son pseudonyme dans la clandestinité, est la première édition publique des Éditions de Minuit. En 1949, Claude Morgan, en tant que directeur de la revue, est au cœur du procès Kravtchenko intenté contre Les Lettres françaises, pour diffamation, par le dissident soviétique Victor Kravtchenko qui obtient gain de cause[2]. Claude Morgan demeure directeur des Lettres françaises jusqu'en 1953, lorsque Louis Aragon prend sa relève. Il est aussi, jusqu'en 1958, rédacteur en chef de la revue Horizons, revue du Mouvement de la paix. Claude Morgan fut également un écrivain scientifique sous le nom de plume de Claude Arnaud, publiant notamment des ouvrages sur l'électricité ou sur la chirurgie. Un homme de qualitéUn homme de qualité est le titre d'un article de Claude Morgan sur l'écrivain Roger Vailland paru dans Entretiens, Roger Vailland en 1970 aux éditions Subervie. Après le rêve impossible du 'bolchevik', symbole de l'homme nouveau tel qu'il l'avait idéalisé[3], Roger Vailland définit un autre idéal à travers celui qu'il appelle 'l'homme de qualité'. Car malgré tous ses déboires, l'écriture est là, ultime recours, et il note dans son Journal : « Je crois que je serais maintenant capable d'écrire un livre sur moi-même, ce qui à mon âge et après mes livres précédents, est bien le comble du détachement de soi ». Cette même année 1956, il écrit Éloge du Cardinal de Bernis où en fait c'est lui qui se distingue sous les traits du cardinal. Cet homme de qualité dont il prend le cardinal de Bernis comme référence, sait d'instinct la 'distance' qu'il met entre lui-même et le monde ; ce n'est plus l'engagement qu'il prône mais la distanciation, la liberté d'esprit, la légèreté même, pour atteindre à la vertu suprême, la souveraineté. « Bernis écrit Claude Morgan apparaît comme l'anti-Staline », et Vailland s'identifie si bien à cette figure politique du siècle des lumières qu'il a su comme lui, « faire face à l'adversité, en prenant ses distances, en se reconstruisant lui-même ». Livres
Articles scientifiques
Notes et références
Voir aussiSources et bibliographie
Liens externes
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