Saint-Cyrien de la promotion de la Comète (1835-1837), promu colonel le , il commandait en second, en 1869, le Prytanée militaire de la Flèche. Général de brigade en 1870, il fit partie de l’armée du Nord, commandée par Faidherbe, et prit part aux batailles d’Amiens, de Saint-Quentin et de Pont-Noyelles. Rentré à Paris après la capitulation, où il remplaça l’amiral Fleuriot de Langle dans le commandement du sixième secteur, il fut mis provisoirement à la tête d’une brigade de la nouvelle armée de Paris, puis nommé directeur de l’école de la Flèche.
Comme général de brigade il prend part au siège de Paris pendant la guerre franco-prussienne de 1870. Après la capitulation de la capitale, il est nommé commandant du 2e secteur. Il était sur le point de partir pour la province, lorsqu’éclata l’insurrection du 18 mars 1871. Le gouvernement d'Adolphe Thiers le charge de récupérer les canons de Montmartre que la Garde nationale y avait amenés au moment de l’entrée des Prussiens aux Champs-Élysées. Il attendit vainement les attelages, destinés à l’enlèvement des pièces. Il fut cerné par une foule qui s'opposait au départ des canons, sur laquelle il donna l'ordre de tirer. Ses soldats mirent la crosse en l'air, fraternisèrent avec les habitants, le firent prisonnier et le menèrent au Château Rouge. En fin d’après-midi, il fut conduit avec le général Clément-Thomas dans un jardin de la rue des Rosiers[2] où ils furent fusillés. Les officiers qui avaient été faits prisonniers avec eux sont remis en liberté le soir même[3].
L'Assemblée Nationale et le Président du Conseil font ériger une sépulture commémorative de 6 m de haut dans la rue principale du Père Lachaise en honneur aux deux généraux assassinés[7].
Dans un photomontage (Assassinat des généraux Thomas et Lecomte, dans Crimes de la Commune), Eugène Appert représente la fusillade simultanée des généraux Lecomte et Clément-Thomas, même s'il semble qu'ils aient été tués successivement. Appert fait le choix de représenter des Fédérés les fusillant alors que les témoignages sont contradictoires et que la majorité de ces témoignages évoquent une fusillade par leurs propres soldats. Appert semble s'inspirer d'une gravure publiée le dans L'Illustration[8],[9].
↑Christine Lapostolle, « Plus vrai que le vrai : Stratégie photographique et Commune de Paris », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, vol. 73, , p. 67–76 (lire en ligne, consulté le )