Claude Antoine de Béziade
Claude Antoine de Béziade ( - Paris (paroisse Saint-Sulpice) † - Avaray[1]), marquis puis (1817) 2e duc d'Avaray, est un militaire et homme politique français du XIXe siècle. BiographieFils de Charles Théophile de Béziade (1701-1746), marquis d'Avaray, et de Marguerite Élisabeth Mégret d'Étigny, Claude Antoine de Béziade est connu jusqu'en 1817, sous le titre de « marquis d'Avaray ». Il embrasse, comme ses ancêtres, la carrière militaire : il entre au service dans les chevau-léger de la garde du roi en 1757, et fait, en qualité de capitaine, dans le régiment de Mestre-de-Camp Général, les campagnes de la guerre de Sept Ans, et est blessé à la bataille de Minden le . Il est nommé colonel en 1765, chevalier de Saint-Louis en 1771, maître de la garde-robe de Monsieur (depuis Louis XVIII) en 1771, brigadier le et maréchal-de-camp le . États généraux de 1789 et assemblée constituante
Grand-bailli d'épée d'Orléans, il est élu, le , député par la noblesse de l'Orléanais aux États généraux de 1789 et siège à l'Assemblée constituante. Dans la séance du , lorsqu'est présentée au vote de l'Assemblée la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (l'Assemblée avait décrété que la Constitution serait précédée de cette Déclaration), d'Avaray, très maître de lui, se leva et présenta à ses collègues une déclaration des Devoirs de l'homme et du citoyen, en vue de faire suite à la première. Sa proposition était ainsi conçue :
Ce projet fut renvoyé à l'examen des bureaux. M. d'Avaray fait toujours partie de la minorité de l'Assemblée Constituante : il signe les mémoires et protestations des 24 juin et , 30 mars, 4 mai, 29 juin, 31 août et 15 et , contre les actes de l'Assemblée constituante. Fin 1791, ses trois fils et ses deux gendres émigrent. L'aîné, François, suit le comte de Provence dont il est le fidèle serviteur et l'un des favoris. Le cadet, Théophile, fait partie de l'expédition de Quiberon, tout comme le marquis de Grave, qui a épousé l'aînée des filles du marquis d'Avaray, et tous deux sont fusillés en 1795 à la suite de cette entreprise malheureuse. Une maladie longue et douloureuse ne permet pas au marquis d'Avaray de suivre ses fils et ses gendres sous les drapeaux de l'armée des princes, et il ne peut même offrir ses services à Louis XVI qu'au mois de . Incarcéré avec sa femme, née Mailly-Nesle vers la fin de la Terreur (17 frimaire an II : 1793), il subit 9 mois de captivité, attendant chaque jour la mort dont ils étaient menacés. Sauvé par le 9 thermidor, il émigre, mais ne peut sauver une partie de sa fortune qu'en obtenant, en 1795, sa radiation de la liste des émigrés. Confiné pendant plus de six ans sous l'Empire dans son château d'Avaray, par mesure de haute police, le marquis se tient à l'écart des affaires publiques jusqu'à la chute de Napoléon Ier. Au mois d', il passe en Angleterre et se rend à Hartwell, auprès du roi, pour informer S. M. du discours adressé par le Sénat à Monsieur, le soir de son arrivée, et de la réponse que le prince avait faite. Il accompagne S. M. Louis XVIII en France, rentre dans les fonctions de sa charge de maître de la garde-robe, et est nommé lieutenant-général le , pair de France le et membre du Conseil d'administration de l'hôtel des Invalides le . Louis XVIII confirme à son profit, le , le titre de duc d'Avaray et pair de France qu'il a concédé en 1799 à son fils aîné, le fait chevalier des ordres du Roi le , premier chambellan de S. M. (), officier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur le , et gouverneur de la 19e division militaire le 1er octobre même année. Dans le procès du maréchal Ney, le duc d'Avaray vote pour la mort. Titres
Décorations
Vie familialeIl épouse le Angélique Adélaïde Sophie de Mailly-Nesle (1740 - ), fille de Louis de Mailly-Nesle et d'Anne Françoise Élisabeth L'Arbaleste de La Borde dont il a cinq enfants :
AnnexesBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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