Clélie GamaleyaClélie Gamaleya
Clélie Gamaleya, née le à Saint-Paul de la Réunion, est une militante réunionnaise. BiographieIssue d'une famille nombreuse de milieu modeste, Clélie Charline Nosbé grandit au Bernica et est scolarisée à l'école du Guillaume. La famille s'installe ensuite à Saint-Denis. En 1938, elle entre au cours secondaire féminin qui a lieu dans l'actuel collège Juliette Dodu. Elève brillante, intéressée par le latin et le grec, elle obtient en 1945 le brevet de capacité coloniale. Employée de banque au Crédit foncier de Madagascar dans un premier temps, elle obtient une bourse d'études supérieures pour poursuivre ses études à l'université de Montpellier, où elle devient certifiée de lettres classiques[1]. Elle revient à la Réunion enseigner au lycée Leconte-de-Lisle en 1951 mais retourne une année plus tard dans le Sud de la France. En 1953, elle rencontre en Roumanie Boris Gamaleya[2], enseignant et poète. Il se marient et auront 5 enfants[3]. Ils retournent vivre et enseigner à la Réunion et militent dans la vie publique et politique. Clélie Gamaleya assiste au congrès de 1958 de l'Union des femmes françaises qui aboutit à la création de l'Union des femmes de La Réunion (UFR). Son époux est membre du comité directeur du Parti communiste réunionnais (PCR) en 1959 et membre du comité de rédaction du journal Témoignages. Militants communistes actifs, le couple est frappé par l'ordonnance Debré en 1960[4] : ils font partie des treize fonctionnaires réunionnais anti-colonialistes exilés en France métropolitaine, dont « le comportement est de nature à troubler l'ordre public ». Clélie Gamaleya enseigne alors en région parisienne[3] et participe en 1963 à la fondation de l’Union Générale des Travailleurs Réunionnais en France (UGTRF), une des plus importantes associations de Réunionnais en métropole. Le retour n'est possible qu'en 1972, à la suite d'une grève de la faim des Réunionnais et Antillais exilés, dans la chapelle du Landau à Noisy-Le-Sec, et à laquelle Clélie Gamaleya prend part. Elle est hospitalisée au bout du dixième jour de jeûne. Manifestations et comités de soutien ont lieu à la Réunion et en métropole pour dénoncer cette mesure arbitraire[5]. L'ordonnance est abrogée en octobre de la même année[6]. Enseignante, femme de convictions, marquée par l'illettrisme et la misère prégnants à la Réunion, elle s'investit dans la vie associative, à l'UFR aux côtés notamment d'Isnelle Amelin, à l'Union départementale des associations familiales (UDAF), dans des postes clés[7]. De 1985 à 1991, elle est administratrice de la Caisse d'allocations familiales. Elle est une des fondatrices de S.O.S détresse. Améliorer la condition des femmes réunionnaises, aider les plus démunis ont été ses principaux combats[1]. Nommée chevalier de la Légion d'honneur en 2000[8], elle vit aujourd'hui éloignée de la vie publique. Clélie Gamaleya et son époux Boris ont quitté La Réunion en 2012 pour venir s’installer plus près de leurs enfants, à Barbizon[2]. PublicationsArticles
Ouvrages
Références
Articles connexesLiens externes
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