Ciste (archéologie)

Cistes recouverts d'un tumulus en pierre en Estonie.
Ciste sans tumulus.
Reconstitution d'une tombe à ciste.

En archéologie, une ciste est une sépulture, individuelle ou double, de petites dimensions, utilisée depuis la Préhistoire jusqu'au haut Moyen Âge.

Description

Le terme, provenant du latin cista signifiant « corbeille en osier » et par extension « coffre », voire « boite », désigne une sépulture individuelle ou double, de petites dimensions, à usage unique, se présentant généralement sous la forme d'un caisson ou coffre parfois recouvert d'un tumulus entouré d'une enceinte de pierre carrée, ronde ou rectangulaire, laquelle peut jouer un rôle de contention pour la masse de terre ou de pierre. La ciste, avec ou sans tumulus, peut être enterrée, semi-enterrée ou aérienne. Lorsque la fosse est creusée dans le sol, ses flancs sont en partie ou en totalité revêtus de dalles verticales de pierre, et couvertes et fermées par des dalles de pierre horizontales. Elle se distingue du dolmen, beaucoup plus monumental, qui est une tombe le plus souvent collective, et réutilisable nécessitant la mise en place d'un accès (couloir) à la chambre sépulcrale[1]. Lorsque la distinction d'architecture entre les deux types de sépulture s’avère complexe, géographiquement ou historiquement (par exemple, en Europe durant la transition entre le Néolithique final et la Protohistoire), les archéologues utilisent alors par commodité l'expression de « ciste dolménique ».

La ciste est généralement constituée de quelques dalles de pierre posées sur chant délimitant un espace réduit où se fait le dépôt funéraire (inhumation ou incinération). Il peut s'agir aussi d'une construction en pierre sèche, auquel cas le caisson est délimité par de petites murettes. La tombe est généralement recouverte par une ou plusieurs dalles horizontales, ou par des branchages, l'ensemble étant recouvert uniquement de terre (tertre), uniquement de pierres (cairn) ou d'un mélange des deux (tumulus).

Ce genre de petite sépulture a été utilisé pendant la Préhistoire mais aussi pendant l'Antiquité, jusqu'au haut Moyen Âge.

Vue aérienne du site de Jõelähtme (Estonie).

Galerie

Notes et références

  1. Philippe Soulier, La France des dolmens et des sépultures collectives (4500-2000 avant J.-C.), éditions Errance, , p. 160

Voir aussi