Circulation à contresens

Circulation à contresens en Allemagne.
Signalisation visant à éviter la circulation à contresens à l'entrée d'une autoroute en France.

La circulation à contresens désigne le fait de circuler sur une voie/route dans le sens contraire de celui qui est imposé par la loi aux véhicules ordinaires.

Un conducteur circulant à contresens est appelé en Belgique « conducteur fantôme », et son véhicule « voiture fantôme » dans le cas d'une voiture[1],[2],[3].

La circulation à contresens sur une voie amène à se retrouver face-à-face avec les véhicules circulant dans le sens imposé et a comme principal risque la collision frontale avec l'un d'entre eux.

Lorsque pour une route et pour certaines catégories de véhicules, la circulation à contresens du trafic est prévue par la loi, elle se fait dans des files dédiées contresens d'autobus[4] de manière ou dans des rues à vitesses réduites pour les contresens cyclable, de la manière, dans les deux cas, à ne pas générer de risque de collision.

Sur la route, la conduite à contresens du sens légal peut être dû à l'une des actions suivantes :

  • entrer dans une voie à sens unique (sens interdit) ;
  • faire demi-tour sur une voie à sens unique ;
  • prendre un rond-point en sens inverse ;
  • rouler du côté opposé du sens de circulation d'un réseau routier, c'est-à-dire conduire à gauche là où la conduite se faite à droite ou vice-versa.

Les voies rapides sont généralement à chaussées séparées afin d'éviter le choc frontal dont les conséquences sont dramatiques à vitesses élevées. De ce fait les contresens font l'objet d'une forte médiatisation et d'une faible acceptation sociale. En France, ils causent 1 % des accidents, mais 4 % des accidents mortels, soit environ 50 personnes tuées chaque année[5].

Statistiques françaises

La France dispose d'un observatoire des contresens animé par les sociétés d'autoroutes depuis 2009, il s'agit de l'observatoire ASFA des contresens, ou observatoire des SCA[6].

En 2017, en France, 968 évènements de circulation à contresens (y compris marche arrière) ont été confirmés sur le réseau ASFA, soit trois par jour en moyenne, et 645 évènements ont été détectés sans être confirmés[6].

80% des événements contresens ont été détectés sur réseau ouvert, c'est-à-dire dont les barrières de péage ne se situent pas à la fois à l'entrée et à la sortie de l'autoroute, qui ne représentent pourtant que 20% du réseau[6].

Sur l'ensemble des réseaux, concédés et non concédés, 104 accidents sont dus à une prise de la chaussée séparée à contresens, dont 24 mortels[6].

Les personnes de plus de 75 ans et les personnes alcoolisées sont plus susceptibles d'un accident à contresens que d'un accident ordinaire[6].

L'une des préconisations du CNSR est la standardisation des panneaux B1j sur fond jaune. Panneaux B1 et B1j sur une sortie d'autoroute (A40, sortie Annemasse)

59% des contresens confirmés surviennent sur le réseau urbain qui ne représente que 8% du linéaire routier[6].

Notes et références

  1. « Conducteurs fantômes », sur Belgium.be, (consulté le )
  2. R. T. L. Newmedia, « Un conducteur fantôme provoque une collision frontale sur l'autoroute E42: il y a 3 morts », sur RTL Info (consulté le )
  3. « Conducteurs fantômes: comment réagir? | Touring », sur www.touring.be (consulté le )
  4. « Journal de l'année », sur Gallica, (consulté le ).
  5. http://www.infra-transports-materiaux.cerema.fr/IMG/pdf/0905w_NI_CSEE_129.pdf
  6. a b c d e et f https://conseilnational-securiteroutiere.fr/wp-content/uploads/2019/07/1-Recommandation-lutte-contre-prises-contresens_compressed.pdf

Liens externes