Le cicéronianisme est un mouvement de retour à la pureté de la langue latine dont Cicéron est le modèle. Il donne lieu à un débat très important au sein de l'humanisme qualifiée de « querelle du cicéronianisme » qui oppose tout d'abord Paolo Cortesi à Ange Politien puis s'étendit jusqu'au Ciceronianus d'Érasme en 1528[1],[2].
Ce débat interroge la légitimité de l'expression de la culture chrétienne dans les formes de la rhétorique païenne ainsi que la place que l'imitation d'un seul auteur latin laisse à l'expression personnelle[3].
Clémence Revest, « Naissance du cicéronianisme et émergence de l’humanisme comme culture dominante : réflexions pour une histoire de la rhétorique humaniste comme pratique sociale », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, nos 125-1, (ISSN1123-9883 et 1724-2150, DOI10.4000/mefrm.1192, lire en ligne)