Chung Chao-cheng

Chung Chao-cheng
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Fonction
Conseiller principal (en)
Biographie
Naissance
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Longtan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
Longtan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université nationale de Taïwan
Tamkang High School (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
桃園市龍潭區龍潭國民小學 (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales
The Dull Ice Flower (d), Taiwanese Trilogy (d), Muddy Water Trilogy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Chung Chao-cheng (chinois traditionnel : 鍾肇政 ; pe̍h-ōe-jī : Cheng Tiāu-chèngpha̍k-fa-sṳ : Chûng Sau-chṳn), né le et mort le (à 95 ans), est un romancier taïwanais d'origine hakka pendant la période de domination japonaise.

Considéré à Taïwan comme « la mère de la littérature taïwanaise », le rôle de « père de la littérature taïwanaise » étant déjà attribué au romancier Lai Ho ( 賴和)[1] , il est également souvent mentionné aux côtés de l'écrivain taïwanais Yeh Shih-tao (en). Les deux auteurs sont collectivement connus par l'expression « North Chung, South Yeh (au nord il y a Chung, au sud il y a Yeh)»[2].

Chung est né le [3] dans le district de Longtan (en), de la ville de Taoyuan[4],[5] Sous la domination japonaise, la subdivision était classée comme un village du nom de Ryūtan, lui-même une partie de Daikei, dans la préfecture de Shinchiku. Son père est instituteur et directeur d'école[4]. Chung est le sixième d'une fratrie de dix enfants et le seul fils[5]. Il s'inscrit successivement à l'école moyenne de Tamkang [zh] puis à l'école normale de Changhua, et étudie ensuite à l'université nationale de Taïwan, mais n'obtient pas de diplôme dans le département de langue et littérature chinoises, en raison d'une crise de paludisme[4]. Il apprend très tôt à parler le hokkien taïwanais et reçoit une éducation en japonais[6]. Chung enseigne à l'école élémentaire de Longtan jusqu'en 1979[3],[7], passant du hakka au mandarin à la demande du gouvernement dirigé par le Kuomintang. Sa connaissance des langues fait de Chung un membre de la génération translinguistique[6].

Carrière

Le dortoir de style japonais de l'école primaire Longtan, où Chung Chao-cheng a travaillé comme instituteur, a été rebaptisé « Chong Chao-cheng Literature Life Park Resident Workstation ».

Son premier ouvrage est publié en 1951 dans les pages du magazine Rambler[8]. Son premier roman paraît en feuilleton dans United Daily News[8]. Au cours de sa carrière, Chung publie plus d'une trentaine de romans[4]. En 1961, il publie la Trilogie du torrent boueux (濁流三部曲), qui fait date dans l'histoire du roman épique taïwanais et le consacre comme le premier auteur de romans épiques taïwanais[9]. Il accorde une attention particulière à la représentation du désir, un thème récurrent dans ses œuvres.

En 2002, à l'âge de soixante-dix ans, il commence à écrire The Passionate Goethe (歌德激情書), explorant le monde érotique dans l'esprit du géant littéraire allemand Goethe[10].

De 1957 à 1958, il collabore avec un groupe d'écrivains taïwanais pour publier Literary Friends Communications (文友通訊). À cette époque, de nombreux écrivains de la période de domination japonaise sont confrontés à des difficultés de transition linguistique en raison du changement de pouvoir politique, et commencent à réapprendre à écrire en chinois. Les communications entre écrivains permettent à ces écrivains de créer et de s'encourager mutuellement dans leurs activités littéraires[11],[12].

En plus de son travail créatif, Chung a activement mis en valeur les réalisations de ses prédécesseurs taïwanais. À partir de la fin des années 1970, il participe à diverses activités visant à promouvoir et à créer des salles commémoratives pour de nombreux écrivains taïwanais, se montrant soucieux de l'environnement littéraire et du développement culturel, notamment le musée Chung Li-He[13]. Après la levée de la loi martiale, il s'engage activement dans des mouvements sociaux, défendant les droits de la communauté Hakka à Taïwan, notamment le « Mouvement pour la restauration de notre langue maternelle », et la fondation de l'Association Hakka de Taïwan pour les affaires publiques et de la Radio Hakka de Formose.

Sa production littéraire comprend également de nombreux essais, plus de 150 nouvelles et plus de quarante ouvrages traduits du japonais[14]. Il promeut la littérature nativiste taïwanaise. Il reçoit le prix littéraire Wu San-lien et le prix littéraire national, entre autres[7].

Chung tombe la semaine précédant sa mort, puis perd connaissance par intermittence[3]. Il meurt le 16 mai 2020 à son domicile de Taoyuan[15],[16].

Chung reçoit la médaille de l'Ordre de l'Étoile Brillante avec grand cordon en 2000 de la part de l'administration présidentielle de Lee Teng-hui. Le successeur de Lee, Chen Shui-bian, lui décerne l'Ordre des Nuages propices avec grand cordon en 2004. À titre posthume, il reçoit la distinction de grand cordon spécial du même ordre, ainsi qu'une citation présidentielle de Tsai Ing-wen[17],[18].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Chung Chao-cheng » (voir la liste des auteurs).
  1. https://eng.tycg.gov.tw/Photo_News_Content.aspx?n=933&s=496499
  2. Chao-cheng's Concern for Taiwan Chung, 鍾肇政的臺灣關懷 [« Chung Chao-cheng's Concern for Taiwan »], Taipei, Yuan-Liou Publishing,‎ (ISBN 978-986-5659-39-4)
  3. a b et c (zh) 倬勛 , « 獨家》「客家文學之母」鍾肇政辭世 享壽96歲 », Liberty Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d « The River Runs Wide: The Literary Carreer [sic] of Chung Chao-cheng », sur culture.teldap.tw (consulté le )
  5. a et b « Chung Chao-cheng: the author who launched Taiwan's roman-fleuve », sur hakka.gov.tw (consulté le )
  6. a et b Han Cheung, « Taiwan in Time: A great loss for Taiwanese literature », Taipei Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b « Writer | Chung Chao-cheng », sur moc.gov.tw, (consulté le )
  8. a et b « Chung Chao-cheng », sur paper-republic.org (consulté le )
  9. Mei-hua Lin, 鍾肇政大河小說中的殖民地經驗 [« Colonial Experience in Chung Chao-cheng's Epic Novels »], National Cheng Kung University,‎ , 9 p.
  10. Hua-Hsuan Dai, « 如何測量情色的深度——李喬與鍾肇政、葉石濤的情色論對話 » [« Measuring the Depth of Eroticism: A Dialogue on Eroticism between Li Chiao and Chung Chao-cheng, Yeh Shih-tao »], Journal of Taiwan Literary Studies, no 24,‎ , p. 41-67
  11. Jing-chan Wang, « 穿越語言的斷層:鍾理和的精神食糧--《文友通訊》 » [« Crossing the Language Gap: Chung Li-ho's Spiritual Sustenance – The Literary Friends Newsletter »], Newsletter of the National Museum of Taiwan Literature, no 6,‎ , p. 56
  12. Chao-cheng Chung, 鍾肇政回憶錄(一)徬徨與掙扎 [« Memoirs of Chung Chao-cheng (Part One): Wandering and Struggling »], Taipei, Vanguard,‎ (ISBN 957-801-156-3)
  13. Yi-lin Shih, « 臺灣文壇的傳燈者 » [« The Torchbearer of Taiwan's Literary Scene »], Newsletter of the Taiwan Literature Museum, no 1st,‎ , p. 7
  14. Kuo-ch'ing Tu, « Foreword to the Special Issue on Chung Chao-cheng », Taiwan Literature: English Translation Series, Institute of Taiwan History, Academia Sinica, no 33,‎ (lire en ligne, consulté le ) Record of publication held at the Institute of Taiwan History
  15. Chun-chin Chiu, Lung-chi Su, Ping-hung Chen, Hsin-yun Wu et Joseph Yeh, « Doyen of Taiwan's nativist literature movement passes away at 96 », sur focustaiwan.tw, (consulté le )
  16. « Novelist who told stories of post-war life in Taiwan passes away aged 95 », Taipei Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Presidential order, posthumous citation conferred to literary great », sur moc.gov.tw, (consulté le )
  18. « Tsai awards posthumous state honors to iconic Hakka novelist », sur taiwantoday.tw, (consulté le )

Liens externes