Christian Alex Nkombengnondo
Christian Alex Nkombengnondo « Dangher » est un taekwondoïste, homme d'affaires et homme politique gabonais né à Libreville au Gabon[1]. BiographieÉtudesChristian Alex Nkombengnondo suit ses études primaires à l'école Montfort et secondaires au collègue Monseigneur Bessieux de Libreville. Il est titulaire d'un bachelor Computer Technologies de l'université de Stratford (en) en Virginie en 1999. SportChristian Nkombengnondo commence très jeune le taekwondo alors qu'il est élève à l'école Montfort de Libreville. Adolescent, il devient membre du club de Taekwondo du lycée d'État de l'Estuaire de Libreville (actuel lycée Paul Indjendjet Gondjout). Il est sacré quatre fois champion du Gabon (1989, 1990, 1991, 1992) avec son club du lycée d'État de l’Estuaire. Alors qu'il étudie aux États-Unis, Christian Nkombengnondo est sacré quatre fois champion de l'État du Maryland en 1992, 1993, 1994, 1995. En 1994, il est sacré vice-champion des États-Unis de taekwondo, la même année il est sélectionné pour le team trial au Olympic Training Center[2] à Colorado Springs. Refusant de rejoindre l'équipe de taekwondo des États-Unis, Christian Nkombengnondo retrouve l'équipe du Gabon de taekwondo dont il devient le capitaine. Avec l’équipe du Gabon de taekwondo, Christian Nkombegnondo obtient la médaille d'or à l'Open de Rio en 2002 mais est éliminé en quart de finale face au troisième mondial aux jeux africains d’Abuja en 2003. Il quitte l'équipe du Gabon de taekwondo en 2004 pour marquer son désaccord avec la gestion de l’équipe. Homme d'affairesChristian Nkombengnondo est le fondateur en 1999 de la marque de vêtements Intche Jeans. Christian Nkombengnondo fonde le label musical Dangher Production en 2000[3] qui a produit notamment le groupe de rap gabonais Raaboon très populaire dans son pays dans les années 2000[4]. Engagement politiqueChristian Nkombegnondo s'est engagé en politique au Gabon auprès de Pierre Mamboundou, alors président de l'Union du peuple gabonais peu avant les élections présidentielles de 2005 au Gabon. Le , Il est enlevé en compagnie de plusieurs autres militants de l'opposition par des éléments cagoulés et armés en marge de la contestation de la réélection d'Omar Bongo. Christian Nkombegnondo a été pendant trois jours, menotté, battu, privé de nourriture. Son lieu de détention est changé toutes les six heures et durant le transport il est menotté avec les yeux bandés. Il est déféré le quatrième jour et libéré par une magistrate qui sera démise de ses fonctions peu après[5]. En 2006, il se présente aux élections Législatives au troisième siège du troisième arrondissement de Libreville sous l'étiquette du Parti gabonais du progrès (PGP-opposition) et termine à la quatrième place sur 11 candidats avec un score de 4%. Après la mort d'Omar Bongo le à l’hôpital Quiron de Barcelone[6], il apporte son soutien à Ali Bongo lors de l'élection présidentielle de 2009 au Gabon mais peu après l'accession d'Ali Bongo au pouvoir, ils entrent en désaccord et Christian Nkombegnondo retourne s'installer aux États-Unis. Plus tard, il déclare :
En 2012, de retour au Gabon, il dépose sa candidature aux élections locales au 1er arrondissement de Libreville, mais son dossier de candidature est volontairement écarté. Dénonciation du régime d'Ali BongoReparti aux États-Unis, Christian Nkombengnondo dénonce les travers de la gouvernance d’Ali Bongo[7],[8],[9],[10],[11]et l’invite notamment à rendre public son salaire[12]. De retour au Gabon, il poursuit son action en dénonçant les conditions de vie des Gabonais[11] les plus vulnérables notamment des handicapés qui ne perçoivent que 75 000 francs CFA l’année soit 6 250 francs CFA par mois (environ 12 dollars). Il attire également l’attention sur le sort des malades mentaux au Gabon et dénonce en vidéo l’abandon par l’État gabonais du seul hôpital psychiatrique du pays situé à Melen dans la banlieue de Libreville. Cette vidéo est reprise par le programme participatif de France 24 « les Observateurs »[13],[14]. Révélations sur l'univers carcéral gabonaisEn , Christian Nkombengnondo est arrêté et incarcéré à la Prison centrale de Libreville officiellement pour « escroquerie »[15] mais plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer une arrestation arbitraire[16], certains déclarant clairement que : « Christian Nkombegnondo est en prison pour des raisons politiques »[17],[18],[19],[20]. De l’intérieur de la prison centrale de Libreville, il filme les conditions de détention extrêmement dures et le traitement inhumain des prisonniers. Libéré en , il retourne aux États-Unis, puis publie les images de la prison centrale de Libreville à France 24[21]. Il donne à la suite de cela une série de conférences pour dénoncer les conditions d’incarcération à la prison centrale de Libreville. Élection présidentielle de 2016 au GabonÀ l'issue de l'élection présidentielle de 2016 au Gabon, Christian Nkombengnondo a dénoncé la réélection d’Ali Bongo en 2016, affirmant qu’elle était frauduleuse. Il a également dénoncé la sanglante répression post-électorale qui a fait officiellement quatre morts[22]. Dans ce cadre, il est membre fondateur de l’ONG Gabonese Diaspora for Democraty and Human Rights (GDDHR)[23],[24]. Critique du confinement au GabonChristian Nkombengnondo a dénoncé la gestion du Covid-19 au Gabon :
Tout en n'hésitant pas à parler de "chosification des Gabonais" :
Références
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