La Lépiote déguenillée ou Coulemelle rougissante, appelée Chlorophyllum rhacodes depuis 2002 (anciennement Lepiota rhacodes), est une espèce de champignonsbasidiomycètes de la famille des Agaricaceae, caractérisée par un chapeau couvert d'écailles laineuses et recourbées.
Suivant les auteurs et les régions francophones, on trouvera les noms vulgaires (vulgarisation scientifique) ou noms vernaculaires (langage courant) suivants :
Ne pas confondre ce champignon avec la Lépiote helvéolée, parfois aussi appelée Lépiote brune, mais nettement plus petite et qui est fortement toxique et même mortelle.
Description
La lépiote déguenillée est un champignon avec un chapeau (8-18 cm) ovoïde à l'état jeune, s’aplanissant avec l’âge pour devenir légèrement bombé, de couleur gris beige à brun ocre. Squameux, il est couvert d’écailles laineuses recourbées (mèches retroussées brun terne ou brun-gris sur fond à peine plus pâle, seul le centre restant lisse), avec des lames blanches très serrées rougissant au toucher et un long pied (10-20 × 1-1,5 cm) bulbeux, lisse et creux de couleur grise portant un anneau double, épais, coulissant, lisse et blanchâtre[7].
Jeunes lépiotes déguenillées.
Chapeau de Chlorophyllum rhacodes.
Un Chlorophyllum rhacodes de profil.
Autre Chlorophyllum rhacodes.
Sa chair est blanche, épaisse et tendre. Elle a une odeur agréable et une saveur douce.
Tout le champignon se colore de rouge vif et safrané au grattage, à la coupe ou à la flétrissure puis il brunit.
Il pousse aussi bien sur les sols des bois de feuillus que dans les bois de conifères, mais aussi dans les prairies situées à l’orée des bois, de la fin de l’été à l’automne[7].
Taxonomie
L'épithète spécifique rhacodes vient du grec ρακός, qui signifie guenille ou lambeaux.
La lépiote déguenillée était nommée scientifiquement Lepiota rhacodes ou Macrolepiota rhacodes, mais les analyses phylogénétiques[8] divisent le genre Macrolepiota en deux clades, et elle est dorénavant rattachée au genre Chlorophyllum, aux côtés de l'espèce proche Chlorophyllum molybdites[9].
Agaricus procerus var. rhacodes (Vittad.) Rabenh., 1844
Agaricus rachodes Vittad., 1835
Agaricus rhacodes Vittad., 1835
Chlorophyllum rachodes (Vittad.) Vellinga, 2002
Lepiota procera var. rhacodes (Vittad.) Quél., 1886
Lepiota rachodes (Vittad.) Quél., 1872
Lepiota rhacodes (Vittad.) Quél., 1872
Lepiota rhacodes var. rhacodes
Lepiotophyllum rachodes (Vittad.) Locq., 1942
Lepiotophyllum rhacodes (Vittad.) Locq., 1942
Leucocoprinus rachodes (Vittad.) Pat., 1900
Leucocoprinus rhacodes (Vittad.) Pat., 1900
Macrolepiota rachodes (Vittad.) Singer, 1951
Macrolepiota rhacodes (Vittad.) Singer, 1951
Macrolepiota rhacodes var. rhacodes
Utilisation culinaire
C'est un très bon champignon comestible, hormis son pied qui est fibreux et coriace. Connu en cuisine sous le simple nom de lépiote ou Coulemelle comme la Lépiote élevée, il est associé à de nombreuses préparations[5],[13].
Il peut toutefois dans certains cas provoquer des troubles intestinaux (gastro-entérites) qui seraient dus à la présence d'une forte concentration de nitrates dans le substrat (comme les tas de fumier par exemple)[14].
Notes et références
↑Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
↑ a et b Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
Thomas Laessoe, Anna Del Conte: L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - (ISBN2-04-027177-5)
Peter Jordan, Steven Wheeler: Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - (ISBN2-03-516003-0)
G. Becker, Dr L. Giacomoni, J Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schaeffner: Le guide des champignons (Reader's Digest, 1982) - (ISBN2-7098-0031-4)
Henri Romagnesi: Petit atlas des champignons (Bordas, 1970) - (ISBN2-04-007940-8)