Chevaliers de la table ronde (chanson)
Chevaliers de la table ronde est une chanson à boire populaire chantée en Acadie, en Belgique, en France, en Nouvelle-Angleterre, en Ontario francophone, au Québec, en Suisse, en Vallée d'Aoste, aussi bien que dans d'autres pays francophones, comme le Liban. TexteLes paroles, qui connaissent de nombreuses variantes, sont structurées comme suit :
Première versionChevaliers de la table ronde, S'il est bon, s'il est agréable, J'en boirai cinq à six bouteilles, Et si le tonneau se débonde, Et s'il en reste quelques gouttes, Mais voici qu'on frappe à la porte Si c'est lui, que le diable l'emporte Si je meurs, je veux qu'on m'enterre Les deux pieds contre la muraille Et mes os, de cette manière Et les quatre plus grands ivrognes Sur ma tombe, je veux qu'on inscrive La morale de cette histoire Deuxième version : recueil suisse militaire de chantsMes amis de la Table Ronde J'en boirais cinq à six bouteilles Si je meurs, je veux qu'on m'enterre Les deux pieds contre la muraille Sur ma tombe je veux qu'on inscrive MusiqueComme nombre de chansons populaires, la mélodie est simple et répétitive. OriginesLa chanson, présente dans des livrets de colportage du XVIIIe siècle[1], s'inspire d'une précédente, La Femme ivrogne, qui fut transcrite en 1749 en patois de la Bresse. Parmi ses paroles figurent le couplet « Si je meurs, que l'on m'enterre dans la cave où est le vin, les pieds contre la muraille, la tête sous le robin ». Ce couplet se retrouve dans diverses variantes : Catherine s'est coiffée[2],[3] ou La maladie de la fille ivrogne[4] ; la Vieille Mathurine[5], et dans une pièce d'Eugène Labiche[6]. Auparavant, le thème des chevaliers de la Table Ronde comme synonyme d'amis du vin était déjà présent au XVIIe siècle : en 1643, une chanson d'André de Rosiers de Beaulieu commence par ces vers[7] : Enfans de l'Amour et du vin, Chevaliers de la Table Ronde... Le Roux, dans son Dictionnaire comique, signale en 1718 qu' « on appelle chevaliers de la Table Ronde ceux qui aiment être longtemps à table ». Le texte tel qu'il est connu aujourd'hui date du début du XXe siècle[8]. Notes et références
BibliographieMartine David, Aux sources des chansons populaires, Belin, (ISBN 978-2-7011-0512-3), p. 131 Voir aussiArticle connexeLiens externes
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